La position de l’épave du vol AH-5017 a été confirmée par un drone Reaper de l’armée de l’Air

Près de 24 heures après sa disparition, l’avion MD-83, effectuant la liaison Ouagadougou-Alger pour le compte d’Air Algérie avec 116 personnes à bord, a été localisé dans la région de Gossi, dans le nord du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso. Et selon un communiqué diffusé par l’Élysée, « l’appareil a été clairement identifié malgré son état désintégré ».

Peu après l’annonce de la perte de contact avec le MD-83, l’État-major des armées, à Paris, indiqua que 2 Mirage 2000D alors en mission au-dessus du Nord-Mali avaient été mobilisés pour retrouver l’appareil. N’étant pas dotés des capteurs nécessaires pour cela (si ce n’est les yeux des équipages), la tâche s’annonçait difficile… Après plus de 6 heures de recherche (ce qui a demandé également l’apport d’un avion ravitailleur), les chasseurs-bombardiers ont fait chou blanc.

Mais c’est finalement l’un des deux drones MQ-9 Reaper de l’escadron Belfort, basés à Niamey, au Niger, qui a repéré l’épave du MD-83 à environ 100 km au sud-ouest de Gao. Ce type d’appareil est en effet le mieux adapté pour ce genre de mission étant donné qu’il dispose d’un radar à synthèse d’ouverture et d’une boule électro-optique.

Plus précisément, « la zone a été survolée par le drone de nuit sur la base d’une information fournie par les autorités du Burkina », a indiqué le ministère de la Défense. Un détachement héliporté d’une vingtaine de militaires français de l’opération Serval/Barkhane, « a formellement identifié l’appareil » après avoir été envoyé sur place aux environs de 2 heures du matin (heure de Paris). Des militaires burkinabés s’étaient a priori rendus les premiers sur les lieux du drame. (voir le reportage de France2 ci-dessous).

Par la suite, un convoi formé par une trentaine de véhicules est parti de Gao pour Gossi, avec pour mission de sécuriser le site où l’avion est tombé. Ce détachement fort d’une centaine de militaire français a aussi mis en place une base logistique pour les opérations à venir. Ils ont été rejoints par des casques bleus de la MINUSMA, la mission de l’ONU au Mali.

En fin de matinée, le président Hollande a annoncé que la zone était désormais sécurisée et qu’une boîte noire a déjà pu être récupérée. Le chef de l’Etat a confirmé qu’il n’y avait aucun survivant. Précisant que « les débris de l’avion sont concentrés sur un espace limité « , il n’a pas souhaité privilégier une piste par rapport à une autre. « Il y a des hypothèses, et notamment climatiques, mais nous n’en écartons aucune. Il est encore trop tôt pour tirer les conclusions », a-t-il dit.

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