Mali : Le groupe al-Mourabitoune revendique l’attentat suicide commis contre les militaires français

Le groupe jihadiste al-Mourabitoune a revendiqué, auprès de l’agence de presse mauritanienne Alakhbar, l’attentat suicide commis le 14 juillet contre des militaires français alors engagés dans une opération de contrôle de zone à une centaine de kilomètres au nord de la ville malienne de Gao. Cette attaque a été fatale à l’adjudant-chef Dejvid Nikolic, du 1er Régiment Étranger du Génie (REG). Six autres soldats français ont également été blessés, dont deux gravement.

« Un jihadiste de notre groupe a réussi à faire exploser son véhicule piégé contre une unité des forces d’invasion dans la région d’Al-Moustarat, tuant un soldat français et en blessant plusieurs autres dans la région de Gao », a ainsi affirmé, le 16 juillet au soir, Abou Aassim El-Mouhajir, le porte-parole d’al-Mourabitoune. « L’attentat a été une réponse adressée aux Français qui prétendent avoir anéanti les forces jihadistes et réussi l’opération Serval, a-t-il ajouté.

Cette revendication a été faite alors que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, venait de signer un traité de coopération militaire entre la France et le Mali. Cela étant, elle n’a pas encore été confirmée par les services français. « Mais il s’agit clairement d’un mode opératoire terroriste », a-t-on commenté dans l’entourage du locataire de l’Hôtel de Brienne.

Le groupe al-Mourabitoune (Les Almoravides, du nom d’une dynastie Berbère qui régna sur un vaste empire englobant l’Espagne, l’ouest du Sahara et le Maghreb) est apparu l’an passé, avec la fusion des Signataires par le sang de Mokhtar Belmokhtar, un ex-chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique) et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), actif dans la région de Gao.

Avant l’annonce de cette fusion, faite en août 2013, le Mujao avait revendiqué deux attaques commises au Niger, l’une ayant visé un site du groupe français Areva à Arlit, l’autre ayant pris pour cible la caserne d’Agadez. Cette double attaque avait été supervisée par Belmokhtar, dont le groupe avait été à l’origine de la prise d’otages géante à In Amenas, en Algérie, en janvier.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]