Député-maire de Châlons-en-Champagne, Benoist Apparu pose en treillis pour sauver le 1er RAMa

apparu-20140629Dans le cadre des déflations d’effectifs imposées par la Loi de Programmation Militaire (LPM), l’on sait que deux régiments supplémentaires (1 d’infanterie, 1 d’artillerie) seront appelés à disparaître au cours des prochains mois. Pour le moment, on ignore les unités concernées, ce qui fait le beau jeu des bruits de coursive. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, devrait toutefois bientôt mettre fin à cette incertitude.

Toujours est-il que, comme d’habitude, les élus des villes de garnison concernées par une possible dissolution de leur régiment ou de leur base aérienne, montent au créneau. Ancien ministre du logement et actuellement député-maire de Châlons-en-Champagne, Benoist Apparu (UMP) a eu une idée pour le moins originale pour plaider la cause du 1er Régiment d’Artillerie de Marine (RAMa), susceptible de disparaîte.

En effet, en compagnie du conseil général (PS) Rudy Namur, de Bruno Bourg-Broc, le président de l’agglomération châlonnaise, et de Michel Gobillot, le président de la CCI, l’ancien ministre a pris la pose en treillis pour une publicité insérée dans les pages du quotidien Le Monde (édition de samedi) et le journal local « L’Union-L’Ardennais » afin d’interpeller le président Hollande (et accessoirement les électeurs).

« Aujourd’hui, Châlons compte 1 200 officiers, sous-officiers et soldats (…). Ce sont, avec les familles, plus de 3 000 habitants, soit 6,5% de la population. Leur présence sur notre territoire est un atout et un poids majeur de notre économie ils génèrent des emplois indirects et peuplent nos écoles », indique le texte qui accompagne la publicité. Cette « offensive » médiatique comprend également une page Facebook, intitulée « Mobilisation générale« , ouverte « pour soutenir et promouvoir le maintien de notre armée sur le territoire Châlonnais ». Pour le moment, cette dernière compte seulement 653 abonnés.

« Je comprends la nécessité de la réforme militaire mais Châlons a déjà payé un lourd tribu en perdant 1.600 militaires depuis 1990, d’autre part il serait plus rentable pour l’Etat de vendre des casernes dans des villes en pleine croissance plutôt que dans une région où la population décroît », a expliqué Benoist Apparu. L’idée que l’armée ne devait pas faire de l’aménagement du territoire, si souvent entendue au moment du lancement de la réforme de la carte militaire, en 2008, n’était manifestement pas partagée par tout le monde…

« Nous sommes dans une ville administrative et militaire, c’est notre ADN, cela génère des emplois stables mais peu de recettes fiscales, si on nous ampute d’une partie de cet ADN ce serait une catastrophe », a encore fait valoir le député-maire de Châlons.

Le coût de cette publicité diffusée par Le Monde a été d’environ 20.000 euros, pris en charge par le budget de la mairie. « Un régiment, c’est 15 millions d’euros d’apport économique. C’est une dépense qui vaut le coup », a justifié M. Apparu sur les ondes de France Bleu.

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