Un détachement de 140 militaires géorgiens arrive à Bangui
Plus de deux mois après le lancement de l’opération de l’Union Européenne EUFOR RCA en Centrafrique, 140 militaires géorgiens ont décollé de Tbilissi, le 10 juin, pour rejoindre Bangui afin de prendre part à cette mission aux côtés notamment d’une compagnie du 152e Régiment d’Infanterie et de gendarmes français.
Parmi les autres pays contributeurs qui enverront des hommes sur le terrain, l’on trouve l’Espagne, l’Italie, la Pologne, la Finlance, l’Estonie et la Lituanie. Pays non membre de l’UE, la Géorgie a ainsi envoyé à Bangui le second contingent le plus important après celui de la France, nation cadre d’EUFOR RCA, mise sur pied pour épauler l’opération française Sangaris (2.000 hommes) et les 5.000 soldats de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), déployée sous l’égide de l’Union africaine.
« La Géorgie fournit des troupes à la mission de l’Union européenne en République centrafricaine dans le cadre de sa responsabilité à contribuer à la sécurité mondiale », a expliqué, à cette occasion, Giorgi Margvelashvili, le président géorgien.
Pour rappel, le quartier général d’EUFOR RCA, commandée par le général français Philippe Pontiès, a été établi à Larissa, en Grèce. Là, 130 militaires venus de 17 pays de l’UE y supervisent les missions réalisées par les 600 hommes environ déployés sur le terrain.
Ex-pays de l’Union soviétique, la Géorgie aspire à se rapprocher de l’Otan et de l’UE. Cette dernière a d’ailleurs invité Tbilissi à prendre part aux opérations européennes de gestion de crise en novembre dernier. Depuis, le gouvernement géorgien a promis de founir quelques officiers à la mission EUTM Mali, destinée à former l’armée malienne.
En outre, la Géorgie doit signer, le 27 juin prochain, un accord d’association avec l’UE, avec l’espoir de renjoindre les 28 Etats membres. Mais suite aux évènements en Ukraine, il n’est pas certain que cette intégration se fasse rapidement… De même que celle au sein de l’Alliance Atlantique. Actuellement, Tbilissi compte 1.500 soldats en Afghanistan, dans le cadre de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), ce qui en fait le plus grand contributeur hors Otan.
