Airbus et IAI vont proposer le drone MALE Heron TP à l’armée allemande

Ne disposant alors pas de drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) pour sa mission en Afghanistan, l’armée allemande a opté pour une solution provisoire en louant des appareils Heron 1 du constructeur israélien IAI auprès de Cassidian Airbone Solutions (Airbus Defense & Space).

Et, comme le provisoire dure, qu’il n’y a toujours pas d’appareil européen de ce type sur le marché et et qu’aucune solution de remplacement n’a encore été trouvée, la Bundeswehr risque une rupture capacitaire étant donné que le contrat de location arrive à échéance.

D’où la signature d’un accord, le 21 mai, entre Airbus Defense & Space et IAI afin de proposer à Berlin une solution basée sur le Heron TP. Le gouvernement allemand aurait le choix d’acquérir définitivement ces appareils ou de les louer au moins jusqu’en 2020, soit le temps d’attendre l’arrivée sur le marché du drone MALE que l’industriel européen entend développer d’ici-là en coopération avec Dassault Aviation et Alenia Aermacchi.

Pour rappel, une offre présentée par le constructeur israélien et Dassault Aviation concernant cet appareil avait été sélectionnée par le ministère français de la Défense en juillet 2011. Mais suite à l’arrivée de Jean-Yves Le Drian à l’Hôtel de Brienne, tout fut remis à plat. Et, finalement, deux drones MQ-9 Reaper, de facture américaine, furent commandés pour les opérations au Mali. Normalement, 10 autres exemplaires doivent suivre.

Seulement, la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, semble réticente à l’idée d’acquérir ou de louer de nouveaux drones suceptibles d’être armés. « Une telle décision » mérite un « large débat de société », a-t-elle affirmé le 19 mai, lors d’un point presse à Berlin, avant de préciser qu’elle ne ressentait « aucune pression » à ce sujet.

Quant à l’initiative d’Airbus Defense & Space, Dassault Aviation et Alenia Aermacchi, Mme von der Leyen a dit considérer « comme bonne la tendance générale à développer des compétences européennes ». Mais la démarche des trois industriels, qui ont indiqué, cette semaine, attendre désormais un signal des gouvernements allemand, français et italien pour aller de l’avant, a été fraîchement accueillie à Berlin.

« Normalement, les fournisseurs d’équipements de défense n’offrent leurs services que quand on le leur demande », a ainsi fait valoir Mme von der Leyen.

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