M. Le Drian annonce un plan pour améliorer les conditions de vie de la Force Sangaris

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Depuis plusieurs semaines, les condtions de vie très rustiques des soldats de la Force Sangaris, en Centrafrique, ont été dénoncées à plusieurs reprises, que ce soit par leurs familles ou par des élus, comme le sénateur Christian Cambon, qui, de retour de Bangui, a même écrit au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour obtenir queques explications. « Une armée comme celle de la France ne doit pas faire subir de telles contraintes à ses soldats », a-t-il estimé.

Interpellé, le 8 mai dernier, sur ce sujet lors d’un entretien accordé à RMC, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian avait estimé qu’il ne fallait « pas exagérer », même s’il estimait nécessaire d' »améliorer leur situation le mieux possible ». Puis, il avait promis de vérifier par lui-même au cours d’un nouveau déplacement à Bangui. Ce qu’il vient de faire, le 18 mai.

Dans une adresse à la Force Sangaris, M. Le Drian a ainsi dit mesurer « la difficulté de conduire de telles opérations dans un pays immense, avec des élongations de 800 km et une manoeuvre logistique d’une grande complexité », qui plus est rendue encore plus compliquée par la saison des pluies.

Mais le ministre n’a pas éludé les conditions de vie des militaires français déployés en Centrafrique. « Déjà venu ici à plusieurs reprises depuis la mi-décembre, j’avais déjà pleinement conscience qu’elles sont rudes, rustiques et exigeantes », a-t-il affirmé.

« À la suite de plusieurs informations qui me revenaient, j’ai souhaité parcourir le camp, j’ai parlé avec les uns et les autres. La rapidité de notre engagement (ndlr, déjà plus de 5 mois…) explique pour beaucoup la situation. L’environnement de cette crise les difficultés locales pour la vie quotidienne font le reste », a poursuivi M. Le Drian, en précisant que « le général Soriano (ndlr, le commandant de la Force Sangaris) a, dès le début de l’opération, pris en compte ce problème ».

Aussi, le ministre a annoncé un « plan d’amélioration des conditions de vie » qui serait « en cours de mise en oeuvre ». « C’est en train de se faire », a insisté M. Le Drian, qui a inndiqué avoir demandé qu’il « soit accéléré et amplifié » afin que « l’environnement quotidien » des militaires de Sangaris puisse « s’améliorer rapidement ».

Par ailleurs, M. Le Drian a également dit avoir demandé la réactivation du sas de décompression avant le retour en France des militaires engagés dans l’opération Sangaris, pour qu’ils puissent « bénéficier d’une amélioration qui a déjà fait ses preuves pour le retour d’Afghanistan ». Et d’ajouter : « La situation en RCA est très différente, mais elle peut être à bien des égards éprouvante. Il est utile de prévoir une transition ».

Enfin, le ministre a conclu sur ce sujet en affirmant que les conditions de vie des militaires de la force Sangaris « sont un sujet de préoccupation (…), que je sois sur le terrain ou à Paris », avant de promettre qu’il suivra « personnellement la mise en œuvre de ce plan » et qu’il ne renoncera pas, « ni sur ce point ni sur un autre ».

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