Le ministre britannique de la Défense veut autoriser les femmes à servir dans les unités de combat

Comme l’ont fait récemment l’Australie et les Etats-Unis, le Royaume-Uni pourrait autoriser le personnel féminin de ses forces armées à servir au sein d’unités dites de « mêlée » comme le sont celles de l’infanterie et l’arme blindée cavalerie ainsi que, bien évidemment, les forces spéciales.

Le ministre britannique de la Défense, Philip Hammond, a en effet indiqué, la semaine passée, réfléchir à cette option. « Je pense que, à un moment où les Américains, les Canadiens, voire même les Français – et bien évidemment les Israéliens depuis des années – ont des femmes dans leurs unités de combat, c’est quelque chose que nous devons examiner », a-t-il affirmé.

Pour M. Hammond, il ne s’agit pas d’ouvrir ces unités parce que « des milliers de femmes brûlent se battre ». En fait, il trouve dommageable que certains spécialités soient fermées à celles qui répondraient à toutes exigences nécessaires pour y servir.

En 2011, le ministre australien de la Défense, qui était alors Stephen Smith, avait avancé les mêmes arguments. Il est « tout à fait réaliste que les femmes puissent servir en première ligne », avait-il dit, car « ces postes doivent être attribués en fonction des capacités mentales et physiques, et non en fonction du sexe, afin de changer une culture militaire dominée par les hommes ». En plus, avait-il ajouté, cela « ouvrirait « aux femmes tous les postes de commandement, et c’est une chose sans doute positive ».

« Le signal que nous voulons envoyer est que toutes les branches des forces armées sont ouvertes, sans distinction de sexe », a déclaré M. Hammond, selon l’agence Reuters. « L’armée passe, je pense, pour être le dernier bastion du machisme alors que la réalité est très différente », a-t-il dit.

Un rapport visant à étudier cette question a été commandé au chef d’état-major de la British Army, le général Peter Wall. Ses conclusions sont attendues d’ici la fin de cette années.

Sans doute évoquera-t-il le cas du sergent Chantelle Taylor, une jeune infirmière du Royal Army Medical Corps dont le convoi était tombé dans une embuscade en Afghanistan, en 2008. Dans un livre qu’elle a publié il y a près de 3 ans, elle a raconté comment elle avait dû faire le coup de feu et tuer un insurgé taleb pour sauver sa vie.

Cette déclaration de Philip Hammond a été faite quelques jours après la présentation des trois premières femmes déclarées aptes à servir à bord d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE). Une première dans l’histoire de la Royal Navy. Son homologue français, Jean-Yves Le Drian, a récemment fait une annonce allant dans le même sens.

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