La Russie va renforcer la Flotte de la mer Noire

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Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a annoncé, ce 6 mars, qu’un investissement de 1,75 milliard d’euros (86 milliards de roubles) allait être consenti par Moscou afin de renforcer les capacités de la Flotte de la mer Noire, dont l’état-major est implanté à Sébastopol, en Crimée.

« Nous allons créer cette année de nouvelles unités de défense anti-aérienne et d’infanterie de marine dans les bases de notre flotte », a ainsi expliqué M. Choïgou, dont les propos ont été rapportés par l’agence Interfax. « La Flotte de la mer Noire va recevoir cette année de nouveaux sous-marins, des navires de surface de dernière génération », a-t-il ajouté, en précisant que cela se fera dans « le cadre du programme fédéral » qui porte jusqu’en 2020.

D’ores est déjà, un patrouilleur et deux navires de débarquement sont allés grossir les rangs de la Flotte de la mer Noire depuis que la Crimée a été annexée par Moscou. L’agence Ria Novosti explique que l’état-major russe est « préoccupé par l’augmentation de la présence militaire américaine dans la mer Noire depuis début février ». Mais l’on peut également penser que les navires russes seront plus nombreux à naviguer en Méditerranée.

Cela étant, n’ayant manifestement pas tenu ses carnets à jour (ce qui peut arriver), le média russe prétend ainsi que la frégate USS Taylor croise actuellement dans les eaux de la mer Noire, mais aussi le destroyer USS Donald Cook et le navire de renseignement français Dupuy de Lôme… Or, ces derniers ont quitté la zone. (Le premier a justement été relevé par l’USS Taylor, tandis que le second en est parti le 30 avril. D’ailleurs, conformément à la convention de Montreux, ces bâtiments ne pouvaient pas rester dans la région pendant plus de 21 jours.

En revanche, il est fort possible de voir prochainement en mer Noire la frégate canadienne NCSM Regina. Encore déployé, du moins la semaine dernière, dans l’océan Indien, ce bâtiment doit faire mouvement vers la Méditerranée et attendre le feu vert des autorités turques pour franchir le détroit des Dardanelles.

Quoi qu’il en soit, les renforts annoncés par M. Choïgou pourraient être 6 sous-marins à propulsion classique du projet 877/636 (code Otan : Kilo), pouvant emporter des missiles de croisière 3M-54 Club et 18 torpilles, ainsi que 6 navires de patrouille du projet 1135.6. Krivak III mod;, qui sont en fait des frégates multimissions lance-missiles, armées notamment de 8 missiles SS-N-27 et du système antiaérien SA-N-7. Du moins, c’est ce qui avait été envisagé en mars par le commandant en chef des forces navales russes, l’amiral Viktor Tchirkov.

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