Des exercices navals sino-russes en mer de Chine orientale prévus fin mai

Ce n’est pas la première fois que les forces navales russes et chinoises participeront à des exercices conjoints. Seulement, dans le contexte actuel, ceux qui se tiendront en mai prochain risquent fort d’exacerber des tensions – qui n’en ont pas besoin – dans la mesure où ils auront lieu en mer de Chine orientale, là-même où Pékin a de multiples différends territoriaux avec ses voisins, dont celui de l’archipel Senkaku/Diaoyu, lequel appartient au Japon.

A plusieurs reprises, au cours de ces derniers mois, Tokyo a dénoncé les incursions de navires et d’avions chinois dans les eaux et l’espace aérien de cet archipel. En novembre, Pékin a placé ce territoire dans une zone d’identification aérienne, ce qui ne manqua de susciter de nouvelles tensions.

Par ailleurs, le Japon et la Russie ont également des différends territoriaux à régler, notamment  celui des îles Kouriles, appelées Habomai, Shikotan, Etorofu et Kunashiri par les Japonais. En outre, les deux pays n’ont toujours pas signé d’accord de paix depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Le 20 avril, le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera, a fait état de « vols anormaux » de bombardiers TU-95 russes près de plusieurs îles de l’archipel, dont celle d’Okinawa; sans toutefois violer l’espace aérien nippon. A chaque fois, des avions de chasse des Forces d’autodéfense ont décollé en urgence. « Ce sont des vols que nous jugeons anormaux et que nous n’avions plus vu depuis l’époque de la guerre froide », a-t-il dit.

Quoi qu’il en soit, l’annonce de la tenue des exercices sino-russe a été faite alors que le président américain, Barack Obama, a réaffirmé l’engagement des Etats-Unis à assurer la protection de leurs alliés. Et la question de l’archipel Senkaku/ Diaoyu a été mentionnée dans la déclaration finale diffusée à l’issue de son déplacement à Tokyo comme étant couvertes par le Traité bilatéral de sécurité.

En outre, la Chine a pris fait et cause pour la Russie contre les sanctions décidées à l’égard de cette dernière par les Etats-Unis et l’Union européenne pour le rôle qui lui est prêté dans la déstabilisation de l’Ukraine.

« Nous invitons toutes les parties à recourir au dialogue et à la négociation pour surmonter leurs désaccords comme il se doit, pour parvenir à un règlement pacifique de la crise ukrainienne. Les sanctions ne sont dans l’intérêt de personne », a en effet déclaré, le 28 avril, Qin Gang, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Cela étant, pour le ministère chinois de la Défense, a quant à lui que les manoeuvres sino-russes sont « exercices réguliers » dont « l’objectif est d’approfondir la coopération pratique entre nos deux armées et de relever notre capacité à faire face ensemble à des menaces à la sécurité maritime ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]