Un important chef jihadiste aurait été tué au Mali par les forces spéciales françaises

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L’Etat-major des armées, à Paris, n’a pas précisé l’identité du membre appartenant à un « groupe terroriste armé » tué par les forces spéciales françaises dans la nuit du 24 au 25 avril dans le secteur de Kidal.

« La semaine dernière, les forces françaises ont conduit une opération ayant abouti à la neutralisation d’un groupe armé terroriste. Cette action d’opportunité a été conduite au Nord de Kidal contre un groupe identifié comme hostile. Elle a permis de neutraliser, c’est-à-dire de mettre hors d’état de nuire, les membres de ce groupe, dont un combattant qui a été tué et deux individus (ndlr, des adolescents), qui ont déposé les armes et ont été remis à l’UNICEF », a-t-il seulement indiqué.

Et de préciser : « Pour ce qui est de cette action, elle a été conduite majoritairement par des éléments des forces spéciales. L’exploitation de cette action se poursuit actuellement ».

Mais d’après des sources militaires maliennes, le terroriste « neutralisé » serait en fait un proche d’Iyad Ag Ghali, le chef du groupe jihadiste Ansar Dine, qui s’est volatilisé lors de la progression des forces françaises engagées dans l’opération Serval, menée dans le nord du Mali, en 2013.

« Haroune Ag Said, un officier déserteur de l’armée malienne, qui a rejoint les rangs (des islamistes), et qui était le lieutenant de Iyad Ag Ghaly, a été tué pendant le week-end lors d’opérations militaires menées par l’armée française dans la région de Kidal », a ainsi confié un militaire malien à l’AFP.

« Il a été tué la semaine dernière lors d’une frappe aérienne française au nord de Tessalit. C’est un proche de Iyad Ag Ghali du mouvement islamiste Ansar Dine », a affirmé, à l’agence Reuters, une autre source de l’armée malienne.

Ce qu’une autre source militaire, proche cette fois de la MINUSMA, la mission des Nations unies au Mali, a confirmé. « Nous avons effectué les recoupements nécessaires, il s’agit bien du bras droit de Iyad Ag Ghaly qui a été tué alors que les forces françaises pourchassaient des terroristes dans le nord du Mali », a-t-elle dit.

Cousin germain d’Iyad Ag Ghaly, Haroune Said, connu aussi sous le nom d’Abou Jemal, avait intégré les rangs des forces armées maliennes (FAMA) malgré sa participation à la rébellion touareg avant d’être affecté à Diabali, localité qui avait été la cible d’une attaque jihadiste lancée quelques jours après le début de l’opération Serval. D’après RFI, il avait été vu à Borissa, dans le nord-est du Mali, où les militaires français mènent actuellement une mission anti-terroriste.

Par ailleurs, parti d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI)  pour fonder son propre groupe, « Les Signataires par le sang », désormais allié au Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), le jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, que l’on dit présent en Libye, a réaffirmé son allégeance à Ayman al-Zawahiri, le successeur de Ben Laden à la tête d’al-Qaïda.

« Nous affirmons notre confiance et notre engagement en faveur de l’approche et des orientations de notre émir, cheikh Ayman al-Zawahiri (…), car nous sommes convaincus de la justesse de son approche », a-t-il fait savoir dans un communiqué diffusé sur Internet par des sites proches de la mouvance jihadiste.

L’autorité d’al-Zawahiri est actuellement contestée par l’Etat islamique d’Irak et du Levant (EIIL), sur fond de tensions avec le Front al-Nosra, une autre organisation jihadiste soutenue par al-Qaïda et présente en Syrie.

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