Le développement du missile MMP a franchi une étape importante

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Le missilier MBDA a indiqué, le 24 avril, que le développement du Missile Moyenne Portée (MMP) venait de franchir une étape importante avec la réussite d’une série de tirs en configuration opérationnelle dans un espace confiné, en présence de l’opérateur et d’un chef d’équipe.

« Le succès de ces tests, effectués dans le tunnel d’essais de l’usine MBDA de Bourges a c confirmé la sécurité d’utilisation de l’engin et de son poste de tir », a expliqué l’industriel. Les tirs ont été réalisés dans des conditions climatiques chaudes et froides « afin de démontrer un fonctionnement optimal dans divers environnements de température représentant ainsi différents théâtres d’opérations », a-t-il ajouté.

Dans le même temps, il a été procédé à des tests d’ogives qui ont validé l’efficacité du MMP contre des cibles représentatives des dernières générations de chars de combat. Ces essais ont été conduits au centre « Techniques Terrestres » de la Direction générale de l’armement (DGA), également situé à Bourges.

Un tir a ainsi permis de vérifier le « fonctionnement de la chaîne létale à vitesse maximal » afin de reproduire un impact dans des conditions réelles.

Un autre a consisté à détruire une cible dotée d’un module réactif de dernière génération. Le blindage réactif a explosé et le blindage principal placé derrière a été percé, ce qui a permis de confirmer la supériorité de la chaine létale du MMP », a fait valoir MBDA.

Développé sur fonds propres à partir de 2009, le MMP a fait l’objet d’un contrat de levée de risques deux ans plus tard afin de valider les choix techniques concernant les équipements « critiques » de ce missile. Depuis, il a été confirmé par la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 pour remplacer le missile MILAN.

Le MMP sera polyvalent, basé sur une architecture « modulaire » (ce qui autorisera son intégration sur la tourelle du canon CT-40) ainsi que sur le concept « tire et oublie » tout en conservant une capacité dite de « l’homme dans la boucle » afin de diminuer les risques de dommages collatéraux. Censé être d’une grande précision, il permettra aux forces, dixit la DGA, de « neutraliser les différents types de cibles rencontrés sur l’ensemble des théâtres d’opérations » tout en réduisant leur vulnérabilité pendant le tir ».

L’armée de Terre compte recevoir, au total, 400 postes de tirs et 2.850 MMP mais seulement 175 et 450 devraient être livrés d’ici 2019.

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