Nexter veut acquérir Mecar et Simmel Difesa pour renforcer son pôle munitionnaire
Après avoir mis la main sur Eurenco (filiale de la SNPE) en 2013, Nexter Systems compte poursuivre le renforcement de son pôle munitionnaire avec l’acquisition des sociétés Mecar et Simmel Difesa. Un accord a ainsi été signé le 23 avril avec le groupe britannique Chemring, la maison mère de ces deux entités.
Fondée en 1938, la société belge Mecar produit notamment des grenades ainsi que des projectiles de moyen calibre et des produits pyrotechniques tandis que Simmel Difesa, implantée en Italie, est surtout spécialisé dans les munitions destinées à l’artillerie navale.
« Avec cette opération, cette stratégie se concrétise aujourd’hui par l’enrichissement de sa gamme de produits dans les trois domaines – munitions terrestres, aéronautiques et navales – et l’extension de son empreinte commerciale au niveau international », explique Nexter Systems, dans un communiqué.
D’après le groupe Chemring, qui entend se recentrer sur des activités technologiques liées au secteur de l’armement, le montant de la vente de Simmel Difesa et de Mecar à l’industriel français est de 168 millions d’euros.
Pour Nexter, ces acquisitions permettront le « développement accéléré de nouveaux produits et l’élargissement de la base clients ». En outre, « l’outil de conception et de fabrication de munitions se trouvera également renforcé ».
« Cette étape importante ouvre de nouvelles perspectives et confirme le rôle clé du groupe dans une dynamique de consolidation européenne », a commenté Philippe Burtin, le Pdg de Nexter Systems.
« Je suis heureux de cette annonce qui est cohérente avec notre stratégie de nous concentrer sur notre coeur de métier. Je me réjouis de l’acquisition de ces activités par le Groupe Nexter qui est très bien placé pour optimiser les perspectives de Mecar et Simmel Difesa », a, de son côté, réagi Mark Papworth, le patron du groupe Chemring.
Toutefois, la vente n’est pas encore faite, Nexter ayant évoqué des « conditions suspensives ». Il faut en effet que cette opération soit approuvée par les actionnaires du groupe Chemring (Nexter n’a pas ce problème puisque son capital est exclusivement détenu par l’Etat) et aussi, pour ce qui concerne Simmel Difesa, par les autorités italiennes.
