Louvois fait encore des siennes… avec les militaires déployés en Centrafrique

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Comme l’on peut l’imaginer, les conditions de vie des militaires français engagés déployés en Centrafrique, sont spartiates et rudes. Et elles ont même été « très rustiques, parce qu’il fallait se déployer rapidement et monter en puissane en très peu de temps », a admis le général Soriano, le commandant de l’opération Sangaris, lors du dernier point presse hebdomadaire du ministère de la Défense.

Mais, a-t-il assuré, « les conditions sanitaires et de vie en général se sont améliorées depuis ». Et, « dans les cas, a pousuivi le général Soriano, cette rusticité des conditions de vie n’a pas d’impact sur la disponibilité de la force, preuve que nos soldats sont extrêmement bien préparés ». Et d’ajouter : « L’entraînement moral et physique porte ici tous ses effets ».

Que les conditions de vie soient difficiles, ce n’est pas étonnant, même s’il y a toujours des moyens d’améliorer le confort par le système D (spécialité française). En revanche, ce qui n’est pas acceptable est que les militaires de Sangaris, du moins une partie d’entre eux, engagés dans une opération compliquée, fassent les frais des caprices du Logiciel unique à vocation interarmées de la solde (Louvois).

En effet, 1.500 militaires de l’armée de Terre déployés depuis février/mars en Centrafrique sont privés de leur prime « opex », ou ISSE (Indemnité de sujétions pour service à l’étranger). « Une nouvelle fois, le logiciel de paye Louvois est montré du doigt. Son calculateur de solde n’a pas pris en compte l’opération Sangaris, et refuse donc de verser les primes. Un véritable casse-tête, que le ministère de la Défense tente de résoudre », explique RFI, à qui l’on doit cette information.

Cerise sur le gâteau : les soldats qui ont été récemment relevés continueraient, quant à eux, percevoir la prime « opex » alors qu’ils sont rentrés en France depuis plusieurs semaines. Bien évidemment, il leur sera demandé de rembourser les sommes indûment touchées.

Certes, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé l’abandon de Louvois en décembre dernier. Mais en attendant le nouveau système qui le remplacera (dans deux ans, au mieux), il faut faire avec.

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