Un drone présumé nord-coréen s’est écrasé en Corée du Sud

Les forces armées nord-coréennes avaient annoncé qu’elles allaient effectuer des manoeuvres près de Ligne de limite Nord (NLL), qui, située en mer Jaune, délimite les eaux territoriales des deux Corées. Or, son tracé actuel n’a jamais été approuvé par Pyongyang, ce qui donne lieu à quelques frictions ponctuelles avec Séoul.

Comme prévu, la Corée du Nord a donc entamé ses exercices militaires le 31 mars. Sauf que, sur les 500 obus tirés ce jour-là, une bonne centaine sont retombés dans les eaux du sud de la NLL, c’est à dire dans une zone contrôlée par Séoul.

Du coup, la marine sud-coréenne a répliqué en envoyant 300 obus dans les eaux nord-coréennes, conformément aux règles d’engagement adoptées après le bombardement meurtrier de l’île de Yeonpyeong en novembre 2010 (pour un obus tombé en Corée du sud, 3 sont tirés vers le territoire nord-coréen, ndlr). Que les uns et les autres montrent leur muscle n’est pas suprenant. Cela fait partie du « jeu ».

Seulement, au cours de ces échanges de tirs d’artillerie, la Corée du Nord aurait perdu un drone. Ce dernier a été retrouvé juste après la fin des exercices nord-coréens, sur l’île de Baengnyeong, où il avait été demandé aux habitants de se réfugier « sans délai » dans les abris après les premières salves d’obus.

Pour le moment, les autorités sud-coréennes se veulent prudentes. « Alors qu’une analyse est en cours, nous ne pouvons pas confirmer dans quel pays a été fabriqué cet objet. Mais il y a une possibilité qu’il appartienne à la Corée du Nord », a ainsi indiqué une source officielle à l’agence de presse Yonhap.

Selon cette dernière, le drone en question, doté d’un « petit appareil photo », aurait été fabriqué à partir de composants chinois et d’un moteur d’origine japonaise. Mais selon les photographies de l’engin accidenté, il pourrait s’agir d’un appareil inspiré par le Aisheng D-4, développé en Chine dans les années 1980.

D’une longueur de 3,2 mètres, il serait en mesure de voler à une altitude de 3.000 mètres, à une vitesse de croisière d’environ 160 km/h. Sa charge utile est de 20-25 kg. « Le Nord semble avoir développé des appareils aériens basés sur le D-4 de la Chine et en aurait déployés près du front pour surveiller l’armée sud-coréenne », croit savoir Yonhap.

Par ailleurs, la Corée du Nord aurait également « bidouillé » (c’est le terme qui convient) un drone à réaction sur la base du QM-107D Streaker américain, lequel sert de cible volante pour l’US Air Force. Ce type d’engin a été exporté vers une douzaine de pays.

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