L’ancien Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg sera le prochain secrétaire général de l’Otan

Le mandat d’Anders Fogh Rasmussen, l’actuel secrétaire général de l’Otan, ayant déjà été prolongé d’un an, il fallait lui trouver un successeur d’ici le prochain sommet de l’Alliance, qui doit avoir lieu les 4 et 5 septembre au pays de Galles.

Aussi, plusieurs candidats, plus ou moins officiellement déclarés, étaient en lice, dont Pieter De Crem, l’actuel ministre belge de la Défense (c’est pour cette raison que certains expliquent sa préférence pour le F-35 de Lockheed-Martin… Passons), le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, de l’ex-commissaire européen italien Franco Frattini, ou encore de l’Allemand Thomas de Maizière.

Traditionnellement, la désignation du secrétaire général de l’Otan, qui revient à un Européen, le commandement militaire étant systématiquement confié à un général nord-américain, se fait par censensus, via les canaux diplomatiques. Or, depuis quelques semaines, un nom est revenu avec insistance : celui de Jens Stoltenberg, l’ancien Premier ministre travailliste (centre-gauche) norvégien.

Cette éventualité était même quasiment une certitude pour le quotidien norvégien Aftenposten. « Le processus n’est pas encore formellement achevé et des événements imprévus peuvent théoriquement bloquer le candidat norvégien. (…) Mais les personnes au fait du processus de l’intérieur ne voient pas ce qui pourrait empêcher Jens Stoltenberg de devenir le 13e secrétaire général de l’Otan », avait-il écrit.

Visiblement, les sources du journal étaient très bien informées puisque les ambassadeurs des 28 pays membres de l’Otan se sont mis d’accord pour désigner Jens Stoltenberg. Economiste de formation, ce dernier, âgé de 55 ans et battu aux dernières élections législatives norvégiennes, aurait reçu le soutien des Etats-Unis, de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni.

Sans doute que le climat tendu avec la Russie a joué en faveur de l’ancien Premier ministre norvégien, malgré le fait qu’il avait appelé son pays à quitter l’Otan quand il était président des jeunes travaillistes, et desservi la candidature de Radoslaw Sikorski, laquelle n’a pas convaincu Paris et Berlin… En effet, Jens Stoltenberg a su nouer de bonnes relations avec Moscou lorsqu’il était au pouvoir. En ces temps troublés, cela peut en effet être utile.

Qui plus est, et alors que les Etats-Unis ne cessent de demander aux Européens d’arrêter de baisser leurs dépenses militaires, la Norvège, qui ne fait pas partie de l’Union européenne, a augmenter les siennes au cours de ces dernières années. Il faut dire que l’exploitation du pétrole et du gaz et la très bonne santé du Fonds souverain norvégien font qu’Oslo a des finances publiques saines.

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