Une quarantaine de jihadistes tués par les forces françaises au cours des dernières semaines

« La guerre de libération du Mali est finie, elle a été gagnée », a affirmé Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, sur les ondes de RMC-BFMTV ce 20 mars. Ce n’est pas pour autant que les forces françaises engagées dans l’opération Serval, lancée en janvier 2013, restent inactives, même si un certain flou entoure les missions qu’elles mènent.

Ainsi, le ministre a donné le bilan d’une quarantaine de jihadistes « neutralisés » (comprendre tués), dont plusieurs chefs, par les militaires français au cours ces derniers mois.

« Depuis quelques semaines, nous avons mené des opérations qui ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes qui tentaient de se regrouper », environ « une quarantaine », a affirmé M. Le Drian?

« On a pu neutraliser plusieurs chefs, dont en particulier Ould Hamaha, un chef historique d’Aqmi, qui était le beau-père de Mokhtar Belmokhtar (ndlr, le responsable de la prise d’otage d’In Amenas, en Algérie) », a indiqué le ministre. La mort de ce dirigeant jihadiste, passé d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) au Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avait été annoncée la semaine passée, mais elle n’avait pas été officiellement confirmée. C’est désormais chose faite.

Pour rappel, Omar Ould Hamaha, alias « barbe rouge », a été tué lors d’une frappe aérienne française réalisée dans la nuit du 4 au 5 mars par des Mirage 2000D, assisté par un drone MQ-9 Reaper et des hélicoptères Tigre. D’origine malienne, sa tête avait été mise à prix par les Etats-Unis, qui en offraient 3 millions de dollars.

Par ailleurs, M. Le Drian a rappelé qu’un millier de militaires français resteront, à terme, dans « la durée » au Mali, avec pour mandat de mener des opérations de « contre-terrorisme ». « Ca se passe au Mali, au nord Niger… Et ça se passe plutôt bien », a-t-il dit.

« Nous avons une responsabilité sur la durée. Le terrorisme et les groupes jihadistes ne se sont pas arrêtés uniquement parce que nous avons gagné la guerre du Mali. Ils existent toujours, il y a des circuits du terrorisme qui perdurent, de l’océan atlantique jusqu’à la corne de l’Afrique », a encore expliqué le ministre.

Actuellement, les effectifs militaires français présents au Mali s’élèvent à 1.600 hommes. Ils devraient à ramenés à 1.000 d’ici l’été prochain.

Photo (c) armée de Terre/EMA – G. Rozier

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