Le ministère de la Défense est le deuxième opérateur culturel de l’Etat

Investir dans la défense n’est pas seulement synonyme de retombées économiques pour les villes où l’armée est implantée ou encore de soutien à une industrie de l’armement qui apporte 5 milliards d’euros en moyenne par an au commerce extérieur du pays…

En effet, selon Kader Arif, le ministre délégué aux Anciens combattants, le ministère de la Défense est le « deuxième opérateur culturel de l’Etat ». Et « cela peut surprendre », a-t-il dit, lors d’un discours prononcé au Salon mondial du tourisme, qui se tient Porte de Versailles, à Paris, jusqu’au 23 mars.

Mais cela l’est moins quand on rappelle que le ministère de la Défense gère 9 hauts lieux de la mémoire nationale, 3 musées nationaux et 17 musées de tradition, 273 nécropoles nationales, un millier de lieux de sépultures à l’étranger ainsi que plus de 2 000 carrés militaires des cimetières communaux. Il « est à la pointe du développement de la filière tourisme de mémoire », a fait valoir Kader Arif.

« Il s’agit de mettre en avant cette richesse patrimoniale, mais aussi les retombées économiques qu’elle engendre, dans une contexte (…) d’intérêt croissant de la population pour l’histoire de notre pays », a-t-il expliqué. Et cela d’autant plus que l’année 2014 est marquée par le début des commémorations du centenaire de la Première Guerre Mondiale ainsi que par celles liées aux 70 ans du Débarquement en Normandie et de la Libération de la France.

« Je me réjouis donc tout particulièrement de constater qu’à nouveau en 2013, comme en 2012, le tourisme de mémoire s’est révélé être un secteur économique en pleine expansion. Il est le volet économique de la politique mémorielle », a poursuivi M. Arif.

En 2013, justement, la fréquentation des 144 principaux sites mémoriels gérés par le ministère de la Défense s’est élevée à 7.254.885 visiteurs, soit 67.205 de plus par rapport à l’année précédente, qui avait été déjà un bon cru. « C’est exceptionnel », a commenté le ministre délégué. Et cette année devrait doper les statistiques.

Dans le détail, l’on compte parmi ces visiteurs plus d’un million de « scolaires », mais aussi un tiers de touristes étrangers, sur les sites à forte notoriété.

« Le tourisme de mémoire est une occasion unique de livrer un témoignage aux futures générations, celui qui survit aux hommes. C’est aussi un bel exemple de coopération entre l’État et les collectivités locales. C’est enfin un magnifique symbole que de faire de notre mémoire et de notre histoire le ressort d’un avenir prospère », a conclu M. Arif.

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