Nouveaux tirs israéliens contre une position du Hezbollah

Le 26 février dernier, après une frappe aérienne israélienne contre l’une de ses bases qui aurait abrité des missiles, le Hezbollah, la puissante milice chiite libanaise avait affirmé qu’il « ne ne restera[it] pas sans riposte » et qu’il « choisira le moment opportun, l’endroit approprié et la manière adéquate pour répondre ».

Une semaine plus tard, par voie de communiqué, l’armée israélienne confirmait avoir ouvert le feu sur deux miliciens du Hezbollah alors qu’ils posaient un engin explosif à la frontière entre le Liban et l’Etat hébreu. Les choses auraient pu en rester là, des incidents de ce type ayant déjà eu lieu par le passé sans aller plus loin.

Mais visiblement, la tension ne semble pas baisser entre Tsahal et le Hezbollah. Le 14 mars au soir, l’armée israélienne a tiré une salve de 10 obus en direction du Sud-Liban, plus précisement, a-t-elle affirmé, contre une « infrastructure terroriste » de la milice chiite. Et cela en riposte à une engin explosif « activé » contre les soldats israéliens.

Selon la radio publique israélienne, l’engin en question aurait été « activé » à la frontière entre les deux pays, dans le secteur de Har Dov, c’est à dire celui des fermes de Chebaa.

Côté libanais, l’agence de presse ANI a fait état de 6 obus tombés entre Kfar Chouba et Halta, dans le sud-est du Liban. Quoi qu’il en soit, une source sécuritaire libanaise a indiqué que les tirs israéliens n’ont pas fait de victimes, étant donné qu’ils ont visé une « zone non habitée ».

Même si le Hezbollah a déjà fort à faire en Syrie, où il a envoyé des combattants aux côtés des forces loyales à Bachar el-Assad, la situation dans le sud du Liban est quand même à surveiller de près : en 2006, une embuscade tendue par des miliciens chiites à une patrouille israélienne dans le secteur avait l’élément déclencheur d’une intervention israélienne.

Cette dernière prit fin avec la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, au titre de laquelle la France maintient 900 militaires dans le pays du Cèdre pour armer la « Force Commander Reserve » (FCR) de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), qui compte près de 12.000 casques bleus.

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