Rafale/Inde : Les négociations sur les transferts de technologie seraient terminées

C’est une étape cruciale qui a été franchie en toute discrétion dans le cadre des négociations portant sur la vente de 126 avions Rafale de Dassault Aviation à l’Inde. Le 3 mars dernier, la presse indienne a en effet affirmé que le constructeur français et New Delhi avaient trouvé un accord sur les transferts de technologies, lequel est primordiale pour la suite des discussions.

De quoi s’agit-il? Le contrat Medium Multi-Role Combat Aircraft (MMRCA) prévoit que 108 des 126 appareils commandés devront être assemblés en Inde. Ce qui suppose donc la recherche d’industriels locaux capables de produire ces avions et de se mettre d’accord sur le partage des tâches. Ce qui est plus facile à dire qu’à faire, dans la mesure où il faut s’assurer que les sous-traitants aient les reins assez solides pour monter en puissance et surtout produire des équipements conformes aux normes définies par Dassault Aviation.

Dans un premier temps, il a fallu identifier les sous-traitants de Hindustan Aeronautics Ltd (HAL), désigné comme principal industriel local pour ce contrat. Ensuite est venu la discussion sur le partage des tâches. Le radar devant équiper le Rafale indien sera ainsi fabriqué par Bharat Electronics Ltd (BEL). Et d’après la chaîne de télévision NDTV, Dassault Aviation aurait obtenu que soient rapprochés les sites de production des deux industriels indiens, étant attendu qu’il « voulait de la clarté sur la façon dont les deux unités pourraient coordonner leurs activités ».

Au final, précise la même source, « il a été décidé que HAL réalisera 70% des travaux sur les 108 avions fabriqués en Inde. Les 30% restants seront réalisés par Dassault Aviation ». En tout cas, l’existence de cet accord a été confirmé le 4 mars par des officiels indiens, selon l’Indian Express, qui indique par ailleurs qu’une autre disposition visant à confier la la maintenance des Rafale indiens pendant 40 ans au constructeur français est en cours de discussion entre New Delhi et Paris.

Cela étant, même si cela est une incontestable avancée, il n’en demeure pas moins que le contrat reste encore à signer. Cela ne sera pas le cas dans les prochaines semaines, en raison des élections législatives. Comme l’achat des Rafale est capital pour maintenir les capacités de l’Indian Air Force (IAF), l’on voit mal le prochain gouvernement qui sera issu des urnes tout remettre en question. Reste que la situation économique du pays dictera le calendrier. Et la chute du cours de la roupie indienne par rapport à celui du billet vert compliquera évidemment la donne pour financer un contrat évaluer entre 10 et 15 milliards de dollars.

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