Des avions-radars E3 AWACS de l’Otan envoyés en mission au-dessus de la Pologne et de la Roumanie

Après les annonces faites par les Etats-Unis consistant à renforcer leur détachement d’avions F-15 dans les pays baltes et à intensifier les exercices aériens avec les forces aériennes polonaises, l’Otan a décidé, le 10 mars, d’envoyer des avions E3 AWACS de sa Force multinationale aéroportée de détection lointaine et de contrôle (NAEW&CF) au-dessus de la Pologne et de la Roumanie. Et cela dans le cadre de la crise en Ukraine, où la Russie amplifie son emprise sur la Crimée;

Cette mesure a été prise à l’issue d’une réunion du Conseil de l’Atlanque nord, qui regroupe les ambassadeurs des 28 pays membres de l’Otan. « Ces vols vont renforcer la capacité de surveillance de la situation et prendront place uniquement au dessus du territoire de pays appartenant à l’Alliance atlantique », a expliqué un responsable de l’organisation.

Les E-3 AWACS mobilisés pour ces missions sont basés à Geilenkirchen, en Allemagne, mais aussi à Waddington, au Royaume-Uni. Si les premiers sont mis en oeuvre dans le cadre d’un programme de l’Otan réunissant 15 pays, les seconds appartiennent exclusivement au 8e Escadron de détection aérienne lointaine de la Royal Air Force (RAF).

A priori, la France, qui dispose de 4 E3-F AWACS, n’est pas concernée par cette affaire, étant donné qu’elle ne participe pas à la NAEW&CF. Ce qui toutefois n’empêche pas l’armée de l’Air ne prendre par des opérations de l’Otan au « cas par cas ».

La semaine passée, le sécrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a estimé que la crise russo-ukrainienne « compromet gravement la sécurité et la stabilité de la région euro-atlantique tout entière » et que’elle représente » la menace la plus grave pour la sécurité en Europe depuis la fin de la guerre froide ».

Et d’ajouter : « Avant tout, nous exhortons la Russie à respecter ses engagements internationaux et à mettre fin à l’escalade militaire en Crimée. Nous l’exhortons à faire rentrer ses forces dans leurs bases et à s’abstenir de toute ingérence ailleurs en Ukraine. Nul ne devrait tenter de redessiner la carte de l’Europe au XXIe siècle »

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