Hausse sensible de l’activité opérationnelle des sous-marins israéliens

Il est rare de voir la marine israélienne communiquer sur les opérations de ses sous-marins de classe Dolphin, acquis à des conditions très avantageuses auprès de l’Allemagne au cours des 15 dernières années. En tout cas, c’est ce qu’elle a fait, la semaine passée…

Ainsi, d’après un officier supérieur de la la marine israélienne, l’escadrille de sous-marins, basée à Haïfa, a consacré, en 2013, 58% de son temps à des activités opérationnelles, les 42% restants ayant été dédiés à l’entraînement. Et cela représente une augmentation importante, étant donné que, toujours la même source, ce chiffre n’était que de 36% en moyenne lors des 3 années précédentes.

Ce qui veut dire aussi que la participation des sous-mariniers israéliens aux opérations spéciales a également augmenté dans des proportions similaires, avec 54 missions menées en 2013. « Le sous-marin est un outil d’espionnage et nous ne négligeons pas cela », expliquait, en octobre dernier, le commandant de l’école des opérations sous-marines, lors d’un reportage diffusé par Tsahal.

L’on peut avancer, sans craindre de se tromper, que ces navires ont été envoyés au large des côtes libanaises et syriennes pour surveiller d’éventuels mouvements d’armes, mais aussi dans le golfe Persique et en mer Rouge, comme le suggère le récent arraisonnement d’un cargo entre l’Erythrée et le Soudan, ce bâtiment ayant été utilisé, selon Tsahal, pour transporter des missiles destinés à la bande de Gaza.

Le commandant de la base navale d’Haïfa a expliqué, selon la presse israélienne, que les déploiements de ces sous-marins sont destinés à protéger Israël des menaces de la marine syrienne, qui, jugée « très opérationnelle », dispose d’armements « stratégiques » et maintien une présence importante dans la région malgré la guerre civile en Syrie.

« Les meilleurs produits iraniens et russes sont dans la région, entre la Syrie et le Liban. Et l’intensification des efforts du Hezbollah et de l’armée syrienne ne va pas cesser. Nous sommes toujours prêts à protéger nos intérêts. Nous supposons que les missiles Yakhont sont également entre  les mains de l’armée syrienne et nous nous préparons à cela « , a-t-il ajouté.

D’ici 2019, la marine israélienne devrait compter 6 sous-marins à propulsion classique. Actuellement, 3 sont en service et deux autres, les INS Tannin et INS Rahav, les rejoindront prochainement. Le sixième est attendu pour 2019. Ces trois nouveaux submersibles auront bien évidemment des capacités accrues par rapport à ceux livrés à partir de la fin des années 1990, grâce notamment à leur système de propulsion anaérobie, qui leur permettra de rester plus longtemps en immersion.

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