Le site Internet du Service Historique de la Défense a toujours des soucis

Vous naviguez tranquillement sur le site Internet du Service historique de la Défense (SHD) à la recherche d’archives sur la Première Guerre Mondiale quand, au détour d’une page, vous voyez s’afficher ce message :

Député de Haute-Marne, François Cornut-Gentille, toujours très au fait des affaires militaires, s’est inquiété de ces dysfonctionnements techniques auprès du ministère de la Défense alors que le SHD sera en première ligne, si l’on peut dire, lors des commémorations prévues pour le centenaire de la Grande Guerre ainsi que pour les 70 ans de la Libération de la France.

Il faut rappeler qu’en janvier 2013, alors que l’opération Serval venait d’être lancée au Mali, le site Internet du SHD fut victime d’une cyberattaque, plus compliquée que le classique « déni de service », dont l’effet est limité dans le temps.

Selon le quotidien « La nouvelle République« , un pirate informatique aurait réussi à exploiter des failles dans la base de données du site afin de récupérer certains codes des admnistrateurs. « Mais la cyberattaque a échoué », avait, à l’époque, assuré le SHD, auprès du journal, pour qui le « hacker » n’avait pas « réussi à pendre le contrôle du site internet des archives du ministère de la Défense »….

« Le seul risque, c’était qu’il prenne le contrôle du site et s’en serve pour faire de la propagande. C’est ce qui s’est passé sur notre page Facebook et Twitter il y a quelque temps. J’avais partagé les archives de départementales de la Manche et on s’était retrouvé avec des revendications salafistes. On a des consignes de sécurité et depuis, on a limité volontairement notre page Facebook à la France. Il ne faut pas oublier qu’on est dans le cadre du plan Serval », avait alors expliqué, quelques temps plus tard, au même quotidien, Sandrine Heiser, édactrice en chef du site du SHD.

Visiblement, les effets de cette cyberattaques n’ont pas complètement disparu, d’autant plus que le site du SHD en a subi d’autres par la suite. C’est ce qu’a souligné le ministère de la Défense, dans sa réponse datée du 4 mars à la question écrite posée par le député Cornut-Gentille.

« Cet outil a connu au cours des derniers mois des dysfonctionnements majeurs liés à des problèmes de sécurité résultant de l’obsolescence de sa pile logicielle. Victime de plusieurs actes de piratage, son hébergement et sa maintenance, jusqu’alors externalisés, ont été transférés en janvier 2013 à la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information de la défense (DIRISI) », y est-il expliqué.

« Compte tenu de la situation, le site internet du SHD a dû être temporairement fermé à l’été 2013. Après avoir réalisé les interventions techniques jugées prioritaires, la DIRISI a procédé à la réouverture du site le 11 octobre dernier », poursuit le texte. Pour autant, tout n’est pas encore rentré dans l’ordre étant donné qu’un effort est en cours pour « stabiliser » le site, « notamment en termes de sécurité » mais aussi pour « améliorer la qualité du service rendu aux usagers ».

A l’occasion de cette réponse, l’on apprend que le « SHD et la DIRISI ont par ailleurs entrepris d’importants travaux de refonte de ce site qui devraient aboutir en 2015 ». En attendant, s’agissant des archives numérisées de la Première Guerre Mondiale (du moins une grande partie), elles seront mises en ligne sur le site « Mémoire des hommes », qui dépend de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives et dont la vocation sera, à terme, « d’abriter la totalité des archives numérisées du ministère de la défense ».

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