Un ingénieur français assassiné à Benghazi

Employé par la société Ideal Medical Project Engineering (IMPE), qui assure des travaux d’extention Centre médical de Benghazi, un ingénieur français de 49 ans, Patrice Real, a été assassiné ce 2 mars, dans le quartier de Ras Abeida, dans le centre de la capitale de la Cyrénaïque.

Selon Ibrahim al-Charaa, porte-parole des services de sécurité de Benghazi, l’ingénieur a été attaqué alors qu’il circulait dans un voiture conduite par un chauffeur algérien. Peu de détails sont pour le moments disponibles sur les circonstances entourant ce drame.

Le Quai d’Orsay a confirmé l’assassinat de Patrice Real avant de condamner « avec la plus grande fermeté (…) un acte odieux et lâche, appelant à ce que ses auteurs soient recherchés et condamnés dans les meilleurs délais ».

En juillet 2013, l’ex-consul honoraire de France à Benghazi, Jean Dufriche, qui était le chef de projet de ce centre médical au titre de la coopération franco-libyenne, avait échappé de peu à une tentative d’assassinat, alors qu’il était en voiture avec son épouse. Au moins 10 impacts de balles furent relevés sur son véhicule.

En avril de la même année, l’ambassade de France à Tripoli avait été visée par un attentat à la voiture piégée, lequel fit deux blessés parmi les gendarmes français.

Bastion de la contestation contre le régime du colonel Kadhafi, en 2011, la région de Benghazi reste instable, en raison notamment de la prolifération de groupes armés et de factions jihadistes. Les attaques contre les intérêts occidentaux et les représentants de l’autorité de l’Etat sont fréquents, pour ne pas dire quotidiens.

La semaine passé, 7 ressortissants égyptiens, de confession chrétienne, ont été enlevés puis assassinés dans les environs de la ville. Et, ce 2 mars, outre le meurtre de l’ingénieur français, un membre des forces de sécurité libyenne a perdu la vie dans l’explosion d’un engin placé sous sa voiture et un ex-officier de police a été grièvement blessé par balles lors d’une autre attaque.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]