Le Parlement russe autorise une intervention militaire en Ukraine

Le président Obama a eu beau de mettre en garde son homologue russe, Vladimir Poutine, au sujet de la situation en Crimée, où des hommes armés pro-russes, en treillis mais sans signes distinctifs, ont pris le contrôle de plusieurs sites officiels au cours des dernières heures.

La situation en Ukraine, et plus particulièrement dans la république autonome de Crimée, dont la population est majoritairement russophone, s’est détériorée depuis la destitution, la semaine passée, du président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch, causée en partie par la répression sanglante de manifestants pro-européens à Kiev. Ce dernier avait en effet suscité une vive contestation, en novembre, pour avoir refusé de signer un traité de coopération avec l’Union européenne pour mieux se tourner vers la Russie.

Les évènements se sont précipités, ce 1er mars, avec la demande adressée par le président Poutine au Conseil de la Fédération de la Russie d’autoriser une intervention armée non pas seulement en Crimée mais en Ukraine. Ce que le Parlement russe, réuni en session extraordinaire, a approuvé à l’unanimité. Plus précisément, il a donné son feu vert à un « recours aux forces armées russes sur le territoire de l’Ukraine, jusqu’à la normalisation de la situation politique dans ce pays ».

Le Kremlin avait justifié cette demande d’intervention militaire en mettant en avant « la situation exceptionnelle en Ukraine, la menace sur les vies de citoyens de la Fédération de Russie, sur nos compatriotes et sur le personnel des forces armées de la Fédération de Russie » en Crimée ».

Plus tôt, le nouveau Premier ministre de Crimée, Sergiï Axionov, installé grâce à l’action des commandos pro-russes mais considéré comme illégitime par Kiev, avait sollicité le président Poutine pour ramener la paix et l’ordre dans la république autonome.

Pour rappel, le 26 février, le Kremlin avait ordonné aux forces de l’ouest et du centre de la Russie de mener un exercice militaire surprise afin d’évaluer leur aptitude au combat. Ces manoeuvres impliquent 150.000 hommes, 90 avions, plus de 120 hélicoptères, environ 870 blindés et 80 navires.

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