L’envoi au Mali d’éléments de la Brigade franco-allemande confirmé

Le 16e conseil des ministres franco-allemand de ce 19 février a confirmé ce que des sources bien informées savaient déjà, à savoir le déploiement prochain de la Brigade franco-allemande (BFA) dans le cadre de l’EUTM Mali, la mission de formation menée par l’Union européenne au profit de l’armée malienne.

« La France et l’Allemagne ont décidé d’engager des éléments de la BFA au Mali : ce premier déploiement dans le cadre de l’UE et sur un théâtre africain incarnera leur engagement commun pour la stabilisation de la région », a ainsi indiqué un communiqué diffusé par Quai d’Orsay.

Le nombre de militaires concernés ainsi que la date de leur arrivée à Bamako et à Koulikoro (site où sont formés les soldats maliens) n’ont pas été précisés. Cela étant, selon le quotidien Les Dernières Nouvelles d’Alsace, qui était présent lors des voeux de la BFA, organisés à Donaueschingen, en janvier dernier, il serait question d’une « centaine » de personnels des « deux nations ». Une partie intégrerait l’état-major de l’EUTM Mali, l’autre serait composée d’instructeurs.

A priori, la décision d’envoyer la BFA au Mali a été prise l’automne dernier, avant même l’annonce de la dissolution du 110e Régiment d’Infanterie, dernière unité de combat française encore implantée de l’autre côté du Rhin. Du moins, c’est ce qu’avait confié le général Ract-Madoux, le chef d’état-major de l’armée de Terre, aux DNA.

Cet engagement au Mali, qui ne consistera donc pas à mener des actions de combat, ne sera pas le premier de la BFA, laquelle, composée actuellement par un bataillon mixte de commandement et de soutien, les Jägerbataillon 291 et 292, l’Artilleriebataillon 295, la Panzerpionierkompanie 550, le 3e Régiment de Hussards (qui vient de fêter ses 250 ans) et le 110e RI (bientôt remplacé par le 1er RI de Sarrebourg) a en effet déjà été déployée en Bosnie et en Afghanistan.

Par ailleurs, le conseil des ministres franco-allemand a également décidé de soutenir le développement d’une nouvelle génération de drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance), qui serait basée sur le Talarion, un appareil imaginé par Airbus Defense & Space qui bénéficierait de l’appui de Dassault Aviation et d’Alenia, ainsi qu’un « rapprochement des analyses stratégiques et coordination systématique des décisions importantes dans le domaine de la politique étrangère et de défense ».

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