La commission consultative « Défense-Météorologie » supprimée

Les conditions météorologiques ne sont pas sans conséquences sur un champ de bataille, ou, comme l’on dit maintenant, sur un théatre d’opération. Si un orage n’avait pas éclaté dans l’après-midi du 17 juin 1815, sans doute que l’issue de la bataille de Waterloo aurait été différente (encore que… cela n’aurait pas empêché les erreurs du maréchal Ney). Aussi, l’existence d’une commission consultative « défense-météorologie » n’est, en soi, pas choquante.

Instituée par un arrêté du 19 février 1987, puis confirmée par un autre signé en janvier 2008, cette commission fait partie d’une liste d’une trentaine d’organes consultatifs supprimés par décret n° 2014-132 du 17 février 2014, l’objectif du gouvernement étant de se passer d' »organismes redondants, qui alourdissent la prise de décision et en allongent parfois excessivement les délais, au profit de méthodes de consultation innovantes et souples, comme les consultations en ligne ».

Cette commission consultative « défense-météorologie » co-présidée par le major-général des armées et le président directeur général de Météo-France, était composée par 15 membres et se réunissait au minimum une fois par an. Sa mission était d’examiner les besoins spécifiques dans le domaine de la météorologie exprimés par l’Etat-major des armées (EMA) et d’émettre des avis et des recommandations pour les satisfaire.

Ainsi, dans une réponse apportée à un député qui s’interrogeait, en 2011, sur l’utilité de cette commission, le ministère de la Défense répondit en évoquant l’ordre du jour de sa 22e réunion, qui avait eu lieu quelques temps auparavant. « Divers sujets ont été abordés, tels que l’harmonisation de la formation, les outils et systèmes météorologiques, la capacité de Météo-France à satisfaire les besoins des armées sur les théâtres d’opérations extérieurs ou les orientations générales à retenir en matière de recherche et développement en météorologie pour les armées », avait-il alors expliqué.

Quitte à faire des économies, autant supprimer des organismes trop coûteux. Or, en l’occurrence, cette commission consultative « défense-météorologie » n’a pas dû être beaucoup gourmande en deniers de l’Etat (et donc du contribuable) étant donné qu’elle ne disposait « d’aucun moyen propre, financier ou humain, pour assurer son fonctionnement » et que son « secrétariat était pris en charge par le bureau géographie, hydrographie, océanographie et météorologie de l’état-major des armées, et le département des missions de défense de la direction de Météo-France ».

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