Les BPC désormais interopérables avec la totalité des moyens de projection de l’US Marine Corps

En janvier, la mission Bois-Belleau, a permis, une fois de plus, de vérifier l’interopérabilité des capacités aéronavales françaises et américaines lors d’une séquence de 5 semaines dans les eaux du golfe arabo-persique. Ainsi, des Rafale M ont pu apponter sur le porte-avions USS Harry S Truman pendant que des F-18E de l’US Navy en ont fait autant avec le Charles de Gaulle.

Mais ce ne sont pas là les seules capacités de la Marine nationale qui sont « interopérables » avec les forces américaines. Ainsi, récemment, un V-22 Osprey, un appareil hybride de 22 tonnes appartenant à l’US Marine Corps, a apponté, pour la première fois, sur le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude.

« Le succès remporté par cette expérimentation confirme l’interopérabilité complète des bâtiments de la classe Mistral avec les moyens mis en œuvre par les groupes expéditionnaires américains (ESG – Expeditionary Strike Groups) », souligne la Marine nationale, étant donné que des essais avaient été précédemment réalisés avec d’autres matériels (engins de débarquement sur coussin d’air – LCAC -, hélicoptère CH-53 Sea Stallion).

Poser un V-22 Osprey sur le pont d’un BPC n’est pas aussi évident que cela a en a l’air. Il faut en effet prendre en compte plusieurs paramètres, dont la masse et les dimensions imposantes de l’appareil ainsi que le souffle et la chaleur produits par ses moteurs, sans oublier l’aérologie propre au navire.

Or, habituellement, un BPC accueille des hélicoptères dont la masse n’excède pas les 10 tonnes en pleine charge (cas du Caïman par exemple). D’où la nécessité de réaliser une telle expérience avec un appareil qui en pèse plus du double.

« Cette première phase a permis de valider l’emplacement, d’affiner les procédures et d’effectuer des mesures d’environnement essentiellement de vents et de températures. Même si nous avions peu d’inquiétude à ce sujet, ces expérimentations confirment la capacité du BPC à recevoir le V22 dans des conditions de sécurité acceptables tant pour la plateforme que l’aéronef », a expliqué le capitaine de vaisseau Henri Mahé, commandant le CEPA/10S (Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale).

Photo : (c) Marine nationale

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]