Lancement réussi d’un satellite de communications à très haut débit franco-italien

Le 6 février, et cela pour la 72e fois, une fusée Ariane 5 a été lancée depuis le centre spatial de Kourou, en Guyane, pour placer en orbite deux satellites : l’un qui sera exploité par l’opérateur Asia Brodcast Satellite, l’autre, à vocation civilo-militaire, fruit d’une coopération franco-italienne, appelé Athena Fidus (Access on theatres for European allied forces nations – French Italian dual use satellite).

D’une masse de 3 tonnes, Athena Fidus a été largué 32 minutes et 30 secondes après le lancement de la fusée Ariane 5. Construit par Thales Alenia Space (TAS), co-entreprise formée par Thales et Finmeccanica, dans le cadre d’un programme commun à la France et à l’Italie, ce satellite permettra l’échange de communications à très haut débit et sera notamment utilisé pour les transmissions d’images obtenues par des drones à destination des forces armées de ce deux pays ainsi qu’à leurs unités de sécurité civile.

Le satellite Athena-Fidus a été cofinancé par la France et l’Italie à hauteur de 140 millions chacune. La Direction générale de l’armement et le Centre national d’études spatiales (CNES) ont travaillé en collaboration avec Secrétariat général pour la Défense italienne (Segredifesa) et l’Agence spatiale italienne (ASI).

« C’est la première coopération européenne dans le domaine des télécommunications militaires sécurisées après plusieurs tentatives avortées dans les années 90 », a souligné TAS. De son côté, le ministère français de la Défense a fait valoir que « cette réussite consolide la coopération franco-italienne dans le domaine spatial et contribue à renforcer les capacités opérationnelles européennes ».

Ce dernier a également précisé qu’en fonctionnant en bandes Ka et EHF, Athena Fidus va apporter « de nouvelles capacités de télécommunications par satellite à très haut débit pour faire face à l’accroissement des besoins de défense et de sécurité en France et en Italie dans ce domaine ». Ce satellite sera complémentaire du système Syracuse 3, qui sera remplacé, à terme, par le programme COMSAT NG.

La coopération franco-italienne dans le domaine spatial ne va pas s’arrêter là étant donné qu’un autre satellite de communications, appelé Sicral 2 et développé conjointement par les deux pays, sera mis en orbite l’automne prochain. Il permettra de disposer de liaisons à débit moindre mais renforcées contre le brouillage.

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