Le VBCI et le drone Watchkeeper sont bien mentionnés dans la déclaration finale du dernier sommet franco-britannique

Dans son résumé diffusé à l’issue de la rencontre entre le président Hollande et le Premier ministre David Cameron, qui a eu lieu à Brize Norton, le 31 janvier, le ministère britannique de la Défense n’avait pas mentionné deux projets en cours de discussion, à savoir l’achat de drones tactique Watchkeeper par la France et l’essai, par la British Army en vue d’une potentielle acquisition, du Véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI). Même chose côté français, où l’on a insisté sur le drone de combat futur, le missile antinavire léger (ANL) et les systèmes de lutte contre les mines… Alors que ces deux dossiers furent évoqués lors de la conférence de presse qui suivit.

Finalement, le VBCI et le Watchkeeper figurent bel et bien au chapitre « équipements de défense » de la déclaration finale du sommet, publiée le 3 février par le Foreign Office. Ils ne sont pas les seuls d’ailleurs puisque l’on y apprend que des discussions ont porté sur la recherche de coopérations sur le MQ-9 Reaper, via un groupe d’utilisateurs du drone MALE américain, en service des deux côtés de la Manche. Il y est question de partager les expériences et de travailler ensemble sur la certification et l’interopérabilité de ces appareils.

D’autres dossiers ont été abordés en vue de coopérations futures, comme ceux du canon 40 mm CTA, des satellites de communications ou encore des sous-marins à propulsion nucléaire. Egalement évoqués, des partenariats en matière d’industries et d’acquisitions d’armes.

S’agissant du Watchkeeper, la déclaration n’indique rien de neuf. Il y est rappelé que la France a effectué des essais « fructueux » avec ce drone tactique et qu’une décision concernant une éventuelle commande devrait être prise prochainement. « En plus d’une acquisition en commun, nous nous penchons sur les avantages potentiels d’une force conjointe en termes de formation, de soutien, de l’équipement, l’exploitation et développement », précise la déclaration finale.

Quant au VBCI, au sujet duquel David Cameron a parlé d' »essais », cette dernière indique la British Army a besoin d’un « véhicule d’infanterie blindée très maniable » qui a l’expérience du combat (combat proven) et que le blindé français est « potentiellement un candidat prometteur ». Et d’ajouter : « Ce serait un avantage important si le Royaume-Uni acquiert un véhicule déjà en service en France pour l’interopérabilité de la d’une Force terrestre commune projetable (Combined Joint Expeditionary Force, CJEF) franco-britannique.

Selon différentes sources (notamment le quotidien Les Echos), il serait question d’un prêt d’une vingtaine de VBCI à la British Army pour permettre à cette dernière de réaliser ses évaluations.

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