Les chars Abrams de l’US Army de retour en Allemagne

La dissolution, le 31 mai 2013, de la 172nd Infantry Brigade Combat Team signait la fin de la présence des chars M1A2 Abrams et des véhicules Bradley américains sur le Vieux Continent. Un tourtant depuis le Débarquement en Normandie du 6 juin 1944 étant donné que l’US Army avait toujours maintenu en Europe des unités blindées.

Seulement, ce n’était qu’un au-revoir et pas un adieu, comme on aurait pu le penser. En effet, l’US Army a annoncé, le 31 janvier dernier, l’envoi de près d’Abrams et de Bradley en Allemagne, plus précisément au centre d’entraînement Grafenwoehr.

Cette décision n’est aucunement liée avec d’éventuelles tensions avec la Russie (et il y en a, au sujet de l’Ukraine notamment). Ces blindés seront en fait appelés à être utilisés dans le cadre de l »European Activity Set » (EAS).

Comme l’explique l’US Army, il s’agit ainsi de prépositionner à Grafenwoehr des véhicules et des équipements pour les besoins des unités interarmes américains de la taille d’un bataillon déployées en Europe dans le cadre de l’Army’s Regionally Aligned Forces Program.

« Le prépositionnement EAS permet à l’US Amru de gagner du temps et de l’argent sur le transport », a indiqué le colonel Thomas Matsel, chef des opérations au sein de Joint Multinational Training Command de la 7th Army. « Il élargit également les expériences de formation que nous pouvons offrir à la fois aux forces américaines et à leurs partenaires en Europe », a-t-il ajouté.

La première unité qui bénéficiera de ce système sera la 1ère Brigade la 1ere Division de Cavalerie, qui sera déployée en Europe à compter du printemps prochain afin de participer à des exercices de l’Otan, notamment avec les forces françaises et allemandes.

« L’EAS marque notre engagement continu envers nos alliés et partenaires en Europe », fait valoir le colonel Matsel. « Nous avons accumulé une immense quantité d’expérience en travaillant en coalition en Irak et en Afghanistan. Cela nous permettra donc de conserver cette expérience grâce aux entraînements menés avec des partenaires compétents et fiables », a-t-il poursuivi.

Prépositionner des matériels en Europe n’est pourtant pas une première pour l’US Army. Et l’on peut même se demander pourquoi le système EAS n’a pas été mis en place plus tôt, ou au moins avant que les Abrams et les Bradleys fassent un aller-retour au-dessus de l’Atlantique.

Comme le rappelle en effet le colonel Matsel, de telles pratiques avaient eu cours dans toute l’Allemagne pendant la Guerre Froide. Les équipements, placés dans des endroits stratégiques, étaient alors utilisés lors des rotations des unités américaines qui venaient en Europe pour participer aux exercices REFORGER organisés chaque année outre-Rhin.

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