Bangui : Accrochage entre les forces françaises et les combattants de l’ex-Séléka près du camp RDOT

Alors que les combattants de l’ex-Séléka ont été regroupés dans deux camps militaires situés à la périphérie de Bangui, un violent accrochage impliquant la force française Sangaris s’est produit à la proximité de l’un d’eux, appelé RDOT, le 28 janvier.

Ce jour-là, le lieutenant-colonel Thomas Mollard, porte-parole de l’opération Sangaris, a indiqué que des militaires français avaient été « pris à partie » par des individus armés et non identifiés, ce qui a donna lieu à une vive riposte aux abords du camp RDOT.

Le lendemain, une source diplomatique a confié à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que les militaires français ont riposté notamment par des tirs d’ERC-90 Sagaie, un engin blindé doté d’un canon de 90 mm. Une « dizaine » de combattants de l’ex-Séléka ont été « neutralisés ». Les forces fraçaises n’ont, de leur côté, subi aucune perte.

En début de semaine, la Force Sangaris et le contingent burundais de la MISCA (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) ont contraint les combattants de l’ex-Séléka à quitter les camps de Roux et Kassaï pour ceux de Béal et RDOT.

« Ils ont été autorisés à garder les armes légères, kalachnikov et RPG, mais ont laissé les armes lourdes dans les camps », a précisé un officier français. Ce qui explique certainement l’accrochage aux abords du camp RDOT…

Par ailleurs, la journée du 29 janvier a été marquée par des tirs nourris et des détonations entendus dans le quartier PK-5, situé au centre de la capitale centrafricaine. Selon des témoins, il se serait agi d’affrontements entre des miliciens anti-balaka et des combattants de l’ex-Séléka et des civils musulmans armés. En outre, des pillages de magasins ont été signalés dans d’autres secteurs de la ville.

La Force Sangaris et les troupes africaines de la MISCA, dont les effectifs s’élèvent  respectivement à 1.600 et 5.500 hommes, ont du mal à ramener le calme à Bangui ainsi que dans d’autres régions. Pour les Nations unis, il faudrait déployer plus de 10.000 soldats pour pacifier l’ensemble du pays. Cet avis est partagé par Catherine Samba Panza, qui vient de succéder à Michel Djotodia, l’ancien président de transition. Lors de son élection, elle avait en effet demandé plus de moyens militaires pour mettre un terme aux exactions.

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