L’armée belge supprime les grades de maréchal des logis et de brigadier

Chaque arme (cavalerie, infanterie, artillerie, etc)  présente des particularités issues de son histoire, lesquelles constituent une tradition qui leur est propre. Il ne faut pas sous-estimer l’importance de cette dernière : c’est elle qui forge un esprit de corps, indispensable quand il s’agit d’aller au combat.

Ainsi, dans la Cavalerie, un adjudant-chef, que l’on appele, par tradition « mon lieutenant », a un galon de même couleur que celui d’un adjudant d’infanterie (et vice-versa). Et l’on ne dit pas sergent mais maréchal des logis (ou margis). Quant au grade de brigadier, il équivaut à celui de caporal. Il en va ainsi en France depuis le XVIIIe siècle. Et à moins que le choc de simplification promis par le président de la République concerne également les grades dans les armées, il n’y a aucune raison pour que cela change.

Aucune raison? Du moins si l’on n’adopte en France la même mesure qui vient d’entrer en vigueur en Belgique, où, héritage de l’armée française oblige, les unités « montées » conservèrent les appellations de « maréchal des logis » et de « brigadier » jusqu’à nos jours. Il faut en effet en parler au passé car, dans un souci de « simplication administrative », il a été décidé, outre-Quiévrain, de supprimer ces grades pour garder ceux de sergent et de caporal, en usage courant dans les autres armées.

Cette mesure, dont l’intérêt de saute pas aux yeux, a été prise dans le cadre de la loi du 31 juillet 2013 fixant un nouveau statut pour les militaires belges. Elle est entrée en vigueur au début de cette année.

Comme le souligne le Syndicat national militaire belge, il faudrait alors pousser la logique jusqu’au bout en remplaçant les grades de la marine par ceux en vigueur dans les autres branches de l’armée. Et puis, tant qu’on y est, et par souci d’économies et de rationalisation, pourquoi ne pas imposer un même uniforme aux marins, aviateurs et « terriens »?

Pour la petite histoire, l’appellation maréchal des logis (ou margis) est en vigueur dans les unités historiquement dotées de chevaux. Son origine vient du fait que le sous-officier qui portait ce grade était le responsable des écuries et qu’il était chargé de préparer les étapes de son escadron.

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