La force Sangaris mène des reconnaissances entre Bangui et Bossangoa

Depuis le 17 janvier, une centaine de militaires français engagés dans l’opération Sangaris et des éléments de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), la force panafricaine, mènent une mission de reconnaissance entre Bangui à Bossangoa. Cette axe a une importance majeure dans la mesure où il relie la capitale centrafricaine à l’ouest et au nord du pays.

Selon le compte-rendu qui a été fait par l’Etat-major des armées, cette mission est des plus compliquées. Au cours de ces derniers jours, les militaires français sont intervenus à plusieurs reprises pour mettre fin à des exactions commises sur des populations civiles, qu’elles soient chrétiennes ou musulumanes, notamment à Bossembélé et Boali.

L’usage de la force contre les groupes armés à l’origine de ces violences a été parfois nécessaire. Plusieurs d’entre eux ont ainsi pu être désarmés. Au total, les militaires français ont interpellé une vingtaine d’individus, tous remis à la Misca. Ils ont en outre constaté le décès d’une dizaine de personnes.

Lors du dernier point presse du ministère de la Défense, il a été précisé qu’un check-point établi à la sortie nord de Bangui avait été démantelé et qu’un groupe ayant commis des exactions a été intercepté et désarmé.

« Cette mission a mis en lumière la complexité de l’opération qui, loin de se résumer à la lecture manichéenne d’une opposition entre confessions, ou entre ex-Séléka et anti-balaka (ndlr, milices chrétiennes d’autodéfense), fait face à des cycles de violence sans logique », a expliqué le ministère de la Défense qui a précisé que des militaires français avaient été « pris à partie à Bossembélé ».

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