Tenue correcte exigée pour les militaires allemands

« La mode est une forme de laideur si intolérable qu’il faut en changer tous les six mois », disait Oscar Wilde. Pour les militaires allemands, ce ne sera bientôt plus un souci. En effet, une nouvelle directive de Bundeswehr, qui entrera en vigueur à compter du 1er février prochain, fixe de nouvelles règles en la matière.

Ainsi, il est demandé aux personnels masculins et féminins de l’armée allemande de s’abstenir de porter des piercings sur le visage, des écarteurs de lobe de l’oreille (si si, ça existe…) et des cicatrices « décoratives ». Les tatouages restent autorisés, à condition qu’ils ne soient pas visibles, c’est à dire « être couverts de manière appropriée et décente ». Toutefois, ceux à caractère « pornographique » ou présentant des « motifs discriminatoires » seront interdits.

Quant aux cheveux, pour les hommes, ils doivent « être coupée de sorte que, quand la tête est droite, ils ne touchent pas le col de l’uniforme ou de la chemise ». Le port de la barbe est aussi réglementé. Il sera désormais hors de question de voir des militaires mal rasés dans les casernes et les bases allemandes. Ceux qui seraient tentés de se la faire pousser devront attendre d’être en permission pour cela.

Pour les personnels féminins, le vernis à ongle de couleur rouge sera proscrit. Les femmes soldats pourront porter les cheveux longs, à condition qu’ils soient attachés et qu’ils ne couvrent pas les yeux.

Le ministère allemand de la Défense n’est pas le premier à avoir publié un tel rappel à l’ordre. De telles mesures ont également été prises en Belgique, en Italie et aux Etats-Unis. Toutes ont été justifiées d’une manière ou d’un autre.

L’état-major italien avait ainsi fait valoir que « des signes visibles sur des militaires pourraient conduire à un sentiment de méfiance (…) pour des raisons religieuses et culturelles » chez les populations locales ou chez les autres soldats appartenant à un pays différent lors d’opérations extérieures.

De l’autre côté de l’Atlantique, un rappel à l’ordre se voulait être musclé. En avril 2012, le Sergeant Major of the US Army (SMA, poste le plus élevé dans la hiérarchie des sous-officiers dont le seul titulaire occupe des fonctions auprès du chef d’état-major), n’avait pas mâché ses mots à l’époque, devant les dérives constatées.

« En uniforme, nous devrions avoir tous le même aspect général. Maintenant, si vous avez un tatouage qui attire l’attention sur vous-même, vous devez vous poser la question : êtes-vous une personne qui s’engage pour l’armée. Parce que l’armée dit que vous êtes une partie de la même organisation. Nous avons le même aspect général. Et nous ne voulons pas vous démarquer du reste de l’armée. si vous voulez vous singulariser, c’est en accomplissant de grandes choses, pas en vous faisant tatouer des choses qui attirent l’attention sur vous. Vous êtes une partie de quelque chose de plus grand », avait-il affirmé.

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