Les forces françaises ont lancé deux nouvelles opérations anti-terroristes au Mali

« Tout n’est pas fini, les risques terroristes dans cette partie de l’Afrique restent importants », a confié Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, alors qu’il était interrogé sur la situation au Mali  à l’antenne d’i>TELE, ce 23 janvier.

Et pour cause. Le ministre a en effet indiqué que deux opérations de contre-terrorisme avaient été lancées par forces françaises engagées au Mali dans la nuit du 22 au 23 janvier. « On intervient pour cibler des groupes en reconstitution sur deux théâtres, à la fois aux environs de Tombouctou (nord-ouest) et dans l’Adrar des Ifoghas (région de Kidal, extrême nord-est) », a-t-il ainsi précisé.

En décembre, une précédente opération avait également été menée au nord de Tombouctou. Au cours de cette dernière, le Groupement tactique interarmes (GTIA) Korrigan avait neutralisé 19 jihadistes et découvert un camp d’entraînement ainsi que deux plots logistiques.

Selon l’AFP, qui cite une source admnistrative, la mission évoquée par M. Le Drian sans le secteur de Tombouctou impliquerait une « centaine de militaires français ». « Ce n’est pas la plus importante opération militaire depuis la reprise des villes, mais c’est une opération militaire nécessaire pour que les terroristes ne se reconstituent pas », a précisé un interlocuteur militaire de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA).

« Nous n’avons pas encore de bilan. (…) Il est clair que les combattants du Mujao, les héritiers d’Abou Zeïd, et la katiba de Belmokhtar sont dans le viseur. Ils tentent de se reconstituer. Peut-être même qu’ils ont du matériel militaire venu de la Libye », a indiqué une autre source militaire au sein de la mission onusienne, qui a précisé que les opérations étaient encore en cours.

Responsable de haut rang d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abou Zeïd, qui détenait les otages français d’Arlit, a été tué en février 2013 lors de combats dans l’Adrar des Ifoghas. Il a depuis été remplacé à la tête de la katiba « Tarik Ibn Ziyad » qu’il commandait par l’Algérien Saïd Abou Moughatil.

Quant à Mokhtar Belmokhtar, dit le Borgne, en rupture de ban avec AQMI, il a fondé son propre groupe jihadiste, appelé « Les signataires par le sang ». Ce dernier a fait parler de lui en janvier 2013 avec la prise d’otages géante sur le site gazier d’In-Amenas, en Algérie. Depuis, il s’est rapproché avec le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) pour former les « Almoravides », une nouvelle organisation qui a mené des actions au Niger.

Actuellement, la France compte 2.500 militaires au Mali. Cet effectif devrait être prochainement réduit à 1.600 hommes en février, puis à à 1.000 d’ici à la fin du printemps.

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