Le ministre de la Défense donne le coup d’envoi au standard F3R du Rafale

En déplacement, ce 10 janvier,  sur le site de production de Dassault Aviation à Mérignac, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a remis aux industriels concernés le contrat de développement du standard F3-R du Rafale, lequel avait été notifié par la Direction générale de l’armement (DGA) le 30 décembre dernier.

« C’est un signal très clair de notre volonté d’investir sur le Rafale, et sur tout un secteur stratégique, celui de l’aéronautique de combat, pour le maintenir au meilleur niveau mondial », a commenté le ministre. « C’est également la garantie de disposer sur le long terme d’une ligne de produits qui répondront aux exigences de l’export », a-t-il ajouté.

« Le standard F3R est une évolution du standard F3 du RAFALE. Il s’inscrit dans la démarche d’amélioration continue de l’avion selon les exigences des opérationnels », explique Dassault Aviation, dans un communiqué.

D’un coût d’un milliard d’euros, cette modernisation, qui avait déjà fait l’objet d’un contrat de levée de risque signé à la fin de l’année 2012, consistera à intégrer au Rafale le missile air-air longue portée METEOR et la nacelle de désignation laser de nouvelle génération (PDL-NG) de Thales qui lui permettra de « disposer des moyens adaptés pour la recherche et l’identification de cibles de petite taille » et de gagner ainsi en précision lors de frappes air-sol.

Le développement de ce PDL-NG a d’ailleurs fait l’objet d’un contrat notifié par la DGA égalemen le 30 décembre pour un montant de 119 millions d’euros. Sa qualification est attendue pour la mi-2018 et 16 exemplaires sur 20 commandés devraient être livrés d’ici 2019, selon la dernière Loi de programmation militaire (LPM).

Outre l’intégration de ces deux éléments, le standard F3R comprend aussi une version à guidage terminal laser de l’Armement Air Sol Modulaire (AASM) de Sagem, adapté aux cibles mobiles, ainsi que des améliorations portant sur le système de navigation, les liaisons de données, le radar RBE2 à antenne active et le système de guerre électronique SPECTRA (Système de Protection et d’Évitement des Conduites de Tir du Rafale).

Le ministère de la Défense précise qu’il s’agit de modernisations « nécessaires pour faire face à l’évolution de l’environnement à l’horizon 2018 » qui renforcent « le caractère omnirôle du Rafale ».

Actullement, 180 exemplaires du Rafale ont été commandés et 126 ont d’ores et déjà été livrés (39 monoplace « M » pour la Marine nationale, 42 biplace et 45 monoplace pour l’armée de l’Air). Selon la LPM, 26 appareils sont attendus d’ici 2019.

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