Le personnel féminin du corps des Marines exempté de certaines épreuves d’aptitude

Considérant que, dans les engagements actuels, il n’existe plus de « ligne de front clairement définie et de lignes arrières censées être plus sûres où les opérations de soutien sont effectuées », le Pentagone avait assouplit les règles interdisant aux femmes militaires de servir au sein d’unités de combat. Il faut dire qu’entre 2001 et 2012, année où fut prise cette décision, l’armée américaine avait engagé 280.000 personnels féminins en Irak et en Afghanistan (soit 12% des effectifs déployés).

En janvier 2013, alors qu’il était encore secrétaire à la Défense, Leon Panetta décida de lever, d’ici 2016, les dernières restrictions imposées aux femmes militaires en leur permettant de servir dans des unités d’infanterie et les forces spéciales.

Cette tendance suit la voie ouverte notamment par l’Australie, où, en 2011, le ministre de la Défense d’alors, Stephen Smith, avait jugé « tout à fait réaliste que les femmes puissent servir en première ligne ». « Ces postes doivent être attribués en fonction des capacités mentales et physiques, et non en fonction du sexe, afin de changer une culture militaire dominée par les hommes », avait-il expliqué.

Si une femme réussit les tests d’aptitude exigés pour servir dans des unités dites de mêlée (infanterie par exemple), alors pourquoi pas, en effet, le lui permettre? Sauf que, pour le Corps des Marines, certaines épreuves sont plus difficiles que d’autres. Comme celle des tractions, laquelle aurait dû entrer en vigueur pour les personnels féminins à compter du 1er janvier. « Aurait » car, finalement, ce ne sera pas le cas.

Pour obtenir la note maximale à ce test, il faut effectuer 20 tractions pour un homme et seulement 8 pour une femme, le minimum requis étant de 3 pour les deux sexes. Seulement, au camp d’entraînement de Parris Island (Caroline du Sud), 55% des personnels féminins n’ont pas réussi cette épreuve, c’est à dire à réaliser 3 tractions de suite

D’où la décision de reporter l’entrée en vigueur de ce test d’aptitude qui permet de déterminer si un soldat est capable d’effectuer certaines tâches, comme monter à la corde ou grimper un mur.

Reste à voir si l’on peut réduire cette question à une approche purement physiologique, sachant que les hommes ont les muscles du haut du corps plus développés que les femmes. Cela joue évidemment et c’est d’ailleurs bien pour ça que les barêmes sont plus élevés pour le personnel masculin. Encore que, si 55% des femmes n’ont pas réussi cette épreuve, 45% l’ont passée avec succès. Avec de l’entraînement, tout est possible. Ou presque.

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