Un statut à durée limitée entrera en vigueur pour les futures recrues de l’armée belge
« La jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, un effet de la volonté, une qualité de l’imagination, une intensité émotive,une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort », dit le poème de Samuel Ullman (souvent prêté à tort au général McArthur). Mais avec une moyenne d’âge de 41 ans, les militaires belges sont considérés par leur gouvernement comme étant trop vieux.
D’où la mise en place d’un nouveau statut à durée limité (BDL, pour « Beperkte Duur-Durée limitée ») à l’intention des prochaines recrues, qui entrera en vigueur à compter du 1er janvier prochain.
Concrétement, selon ce nouveau statut, un jeune âgé de moins de 27 ans pourra s’engager comme volontaire pour une période allant de 5 à 8 ans. Il ne pourra pas rester sous les drapeaux au-delà de ses 32 ans. Même chose pour les personnels officiers et sous-officiers, à la différence qu’ils pourront s’engager avant leur 29 ans et que la limite d’âge pour ces catégories de militaires est fixée à 34 ans.
Cela étant, il leur sera toutefois possible de rester dans l’armée en fonction du résultats de leurs évaluations et à la condition qu’il y ait des places disponibles. Faute de quoi, ils retourneront à la vie civile, en bénéficiant d’un crédit-temps de formation (120 heure), d’un crédit de formation d’environ 1.900 euros et d’une prime de reclassement.
Par ailleurs, une autre loi, appelée G1, entrera également en vigueur en même temps. Visant à moderniser le statut des militaires belges en rassemblant en un seul texte plusieurs mesures prises antérieurement. Elle autorisera, par exemple, un recrutement « latéral » de spécialistes, lesquels seront incorporés directement à un grade relativement élevé (capitaine, voire major) en fonction de leurs diplômes et de leur expérience.
Ce texte permettra également à un militaire rendu inapte pour des faits imputables à son service de devenir civil au sein de la Défense belge. Enfin, il institue un système d’aptitude statutaire professionnelle et médicale, basé sur des tests physiques appelés TMAP qu’il faudra obligatoirement passer et réussir chaque année.
