La présidence centrafricaine s’en prend aux forces françaises

Que cherche le président centrafricain, Michel Djotodia, porté au pouvoir par les rebelles de la Séléka, responsable de nombreuses exactions en Centrafrique? L’on peut se le demander après les déclarations faites par son porte-parole, Guy Simplice Kodégué, au sujet de l’accrochage du 22 décembre, au cours duquel trois combattants de l’ex-rébellion ont été tué par les forces françaises, à Bangui.

« Il ne s’agissait pas d’une opération de désarmement, et il n’y a pas eu de coups de feu (ndlr, de la part des membres de la Séléka), contrairement à ce qui a été dit dans certains médias français », a-t-il ainsi affirmé. Selon lui, les trois hommes tués étaient « des membres de la garde présidentielle ». Et d’ajouter, en parlant d’un acte délibéré : « Ils ont été froidement abattus par les éléments de la force Sangaris ».

Selon l’Etat-major des armées, à Paris, les militaires français engagés à Bangui ont ouvert le feu à deux reprises au cours de la journée du 22 décembre. Une première fois contre « un groupe d’une demi-douzaine de personnes soupçonnées d’être des ex-Séléka » et s’apprêtaient à « faire usage de leurs armes » qu’ils avaient pointées en direction des troupes françaises.Une seconde fois « contre un tireur isolé ».

Suite à cela, une manifestation de sympathisans de l’ex-rébellion Séléka et hostile à la France a eu lieu a rassemblé des « milliers » de personnes qui entendaient ainsi dénoncé la « partialité » des militaires français, alors que ces derniers ont mené des opérations de désarmement ayant aussi visé des milices chrétiennes « anti-balaka », comme encore récemment dans le quartier de Boy-Rabe.

Lors du Conseil des ministres de ce 23 décembre, le président Hollande a « rappelé que trois principes guident notre action en Centrafrique: l’interposition – c’est ce qui nous a conduit à venir en soutien aux forces africaines pour aboutir progressivement au désarmement général -, le deuxième principe c’est l’impartialité, et le troisième principe c’est l’intransigeance à l’égard des violences, de la terreur, des exactions que nous ne pouvons nous contenter de constater », selon le compte-rendu qui en a été fait par Mme Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement.

En outre, le chef de l’Etat a tenu à souligner que « la présence des forces françaises était une présence limitée dans le temps et dans l’ampleur ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]