Selon le général Soriano, la « tension est fortement retombée à Bangui »

Les militaires français engagés dans l’opération Sangaris ont poursuivi, ce 18 décembre, leurs patrouilles et leur mission de désarmement dans les rues de Bangui. Si 7 hommes on été désarmés près de l’Université, la situation, toujours tendue dans certains secteurs, tend à revenir normale dans la capitale centrafricaine.

Ce que le général Francisco Soriano, le commandant de l’opération Sangaris, a confirmé. Selon lui, la tension est fortement retombée » à Bangui., après les deux semaines de violences qui, amorcées par une attaque de milices chrétiennes suivie de représailles sanglantes des ex-rebelles de la Séléka, ont fait environ 600 tués.

« C’est plutôt calme à Bangui depuis vendredi 13 (décembre) à midi. La situation s’est bien apaisée. Est-elle durable? Je ne sais pas », a-t-il ajouté alors qu’il se trouvait dans la région Bossangoa, où des affrontements entre musulmans et chrétiens se sont produits.

« Nous sommes très prudents. Il y a encore des attitudes et des propos violents », a encore déclaré le général Soriano. A Bangui, « nous continuons les opérations de désarmement, de contrôle, mais en veillant à ne pas perturber la vie qui reprend », a-t-il poursuivi.

D’après une source militaire de la Mission internatinale de soutien à la Centrafrique (MISCA), forte désormais de 3.200 soldats founis par l’Union africaine, près de 7.000 combattants de l’ex-Séléka ont été désarmés et sont désormais cantonnés dans plusieurs casernes de la capitale. Ce qu’a confirmé le général Soriano.

« Hier (mardi) et ce matin, nous avons été dans les cantonnements de Bangui, Béal et Kassaï (deux camps militaires de la capitale) pour nous assurer du caractère effectif du cantonnement. On a pu rentrer, on a pu recenser », a assuré le chef de l’opération Sangaris.

Par ailleurs, au plan politique, le président Michel Djotodia, porté au pouvoir par la Séléka en mars dernier, et le Premier ministre, Nicolas Tiangaye, issu de l’opposition démocratique, devaient ce rencontrer, ce 18 décembre, en présence de représentants du médiateur congolais (le président Denis Sassou N’Guesso) et de l’Union africaine (UA), afin d’aplanir quelques différends, à commencer par ceux concernant le limogeage de 3 ministres sans la moindre concertation préalable.

Pour Paris, cette décision prise par M. Djotodia contrendit les accords de transition et est de nature « à aggraver encore l’instabilité » dans le pays.

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