La Belgique examine un soutien logistique à l’opération Sangaris

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, l’a maintes fois répété, à l’Assemblée nationale, lors du débat portant sur l’engagement des forces françaises en Centrafrique, dans le cadre de l’opération Sangaris : « la France n’est pas seule » car « elle bénéficie de tous les soutiens politiques des membres du Conseil de sécurité des Nations unies qui ont adopté à l’unanimité la résolution » qu’elle a présentée et que son initiative a été approuvée par Herman Van Rompuy, le président de l’Union européenne.

« L’idéal, pour vous, serait que des soldats appartenant à une force armée internationale, ou en tout cas européenne, soient déjà déployés sur le terrain », a par ailleurs fait valoir le chef du gouvernement. Mais comme a dit Jean Jaurès, pour aller vers l’idéal, il faut comprendre le réel…

Sauf que soutenir politiquement et moralement, c’est bien. Mais aller plus loin ne serait pas plus mal, notamment au niveau de l’appui logistique. Les Etats-Unis ont promis deux avions de transport pour la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), qui, sous l’égide de l’Union africaine, sera effective le 19 décembre.

Au sein de l’Union européenne, pour le moment, seul le Royaume-Uni a répondu présent, avec l’envoi d’appareil de type C-17. Il pourrait toutefois être rejoint par d’autres Etats membres.

Cela dit, pour qu’il y ait soutien, encore faut-il que la France en fasse des demandes d’assistance précises et que ces dernières soient compatibes avec les moyens militaires de ses partenaires, dans la limite de ce que leur permet leur Constitution en matière d’intervention militaire. L’Allemagne envisage ainsi d’apporter un soutien logistique aux forces françaises ou à celles de la MISCA. De même que la Belgique, qui avait répondu présente, comme la Grande Bretagne, pratiquement dès lancement de l’opération Serval au Mali.

Selon La Libre Belgique, le gouvernement d’outre-Quiévrain étudie en effet une réponse « positive » à une demande d’assistance adressée par son homologue français. Le journal précise que « la France avait approché la Belgique, tout comme une demi-douzaine de ses partenaires, début décembre pour leur demander de l’appuyer dans son intervention en RCA ».

Ce soutien, qui sera validé le 13 décembre, lors d’un Conseil des ministres, consisterait, dans un premier temps, à engager au profit de l’opération Sangaris un Airbus A330, déjà louà par la composanta aérienne belge, qui effectuerait une liaison hebdomadaire entre la France et la Centrafrique. Par la suite, un A321 prendrait le relai. Il est aussi question de déployer un avion C-130 Hercules, mais seulement à compter de janvier prochain. Cet appareil serait utilisé pour effecturer des vols « internes au théâtre d’opération africain ».

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