La France va retirer ses troupes du Kosovo

La KFOR, la force de l’Otan au Kosovo, compte encore 5.000 hommes, dont 300 militaires français. Ces derniers se répartissent entre un escadron de reconnaissance, fourni par le 12e Régiment de Cuirassiers d’Olivet et un élément soutien national, tous deux étant basés à Novo Solo, dans la zone de responsabilité du Multinational Battle Group East (MNBG-E). Enfin, quelques personnels sont affectés en état-major.

Seulement, étant donné que les forces françaises ne peuvent pas être partout – une opération en Centrafrique se prépare, celle au Mali est toujours en cours – et que les opérations extérieures coûtent cher (1,257 milliard d’euros en 2013), Paris aurait décidé de retirer ses troupes du Kosovo, où elles sont présentes depuis 1999. Au début, leurs effectifs ont été portés jusqu’à 5.900 hommes, avant de progressivement diminuer au niveau où ils sont actuellement.

« Nous savons tous que la France a de nombreux engagements sur d’autres théâtres d’opération », a commenté Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Otan, avant une réunion des ministres des Affaires étrangères des Etats membres. Elle  » a contribué de manière significative à la KFOR » et « je crois que, sur la base du principe de solidarité, nous serons en mesure de combler le départ » des militaires français, a-t-il ajouté.

D’autant plus que, désormais, la Serbie et le Kosovo ont normalisé leurs relations au printemps dernier, grâce à accord obtenu dans le cadre d’une médiation de l’Union européenne.

Pour autant, tous les problèmes ne sont pas réglés pour autant, étant donné qu’il y a eu des tensions à Mitrovica, dans le nord du Kosovo, à majorité serbe, lors des dernières élections municipales. Aussi, certains pays, dont l’Allemagne, qui met 700 militaires à la disposition de la KFOR, mettent en garde contre un désengagement trop rapide. Même chose pour M. Rasmussen, pour qui il est encore nécessaire de maintenir un « niveau suffisant » d’effectifs « pour assurer le succès de l’accord entre Belgrade et Pristina.

Selon l’AFP, Paris maintiendrait sa participation à l’état-major de la KFOR et serait disposé à envoyer des renforts si jamais la situation au Kosovo venait subitement à se dégrader.

Pour donner une idée de l’activité du seul escadron d’éclairage et d’investigation (EEI) déployé par l’armée de Terre, celui fourni par le 1er Régiment de chasseur pendant la période allant du 3 juillet au 27 octobre, a effectué 250 patrouilles et parcouru 125.000 km.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]