L’arsenal chimique syrien sera partiellement détruit en mer

Après avoir fait l’inventaire de l’arsenal chimique syrien, il fallait trouver une solution pour le détruire, conformément à l’accord trouvé entre les diplomates russes et américains en septembre dernier, lequel a conduit par la suite à l’adoption d’une résolution par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Selon le calendrier établi, l’arsenal syrien devra être entièrement détruit d’ici au 30 juin prochain, sous la supervision de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Le problème était que, jusqu’à présent, l’on ignorait où et comment une telle opération allait pouvoir se faire, étant donné que plusieurs pays sollicités (Norvège et Albanie, notamment), ont refusé qu’elle puisse avoir lieu sur le territoire.

Finalement, l’OIAC a communiqué la solution retenue. Le 30 novembre, son directeur général a en effet indiqué que « les opérations de neutralisation (ndlr, des armes chimiques) seront menées en mer, sur un navire » fourni par les Etats-Unis et « en utilisant la technique de l’hydrolyse », c’est à dire que les substances nocives seront décomposées par l’eau.

« Un navire est actuellement modifié pour pouvoir accueillir les opérations et supporter les opérations de vérification de l’OIAC », a encore précisé l’organisation basée à La Haye.

Cette option avait été avancé il y a quelques jours, à la différence qu’il était question d’installer sur une barge des incinérateurs pouvant fonctionner à des températures de 2.700 degrés.

D’ici le 31 décembre, les armes chimiques syriennes les plus dangereuses devront être exfiltrées du pays, les autres devant l’être avant le 5 février 2014. Quant aux intallations ayant servi à les produire, leur destruction se fera entre le 15 décembre et le 15 mars.

Par ailleurs, l’OIAC avait lancé un appel d’offres destinés aux entreprises du secteur en vue d’assurer la destruction de 800 tonnes d’agents chimiques et de 7,7 millions de litres de résidus. L’organisation aurait reçu une trentaine de candidatures mais aucune liste n’a été révélée.

Cette opération de destruction de l’arsenal chimique syrien pose un défi en matière de sécurité. Des risques pèsent sur les convois chargés de transporter les devant être exfiltrées du pays jusqu’au port où elles seront embarquées. Dans un pays en guerre, une telle opération est toujours délicate. Ensuite, il faudra bien évidemment assurer la protection du navire où ces armes seront neutralisés.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]