L’Ecole du personnel paramédical des armées quittera Toulon pour Lyon-Bron

Le projet « SSA 2020 », qui vise à définir un nouveau modèle pour le Service de Santé des armées, a été présenté ce 25 novembre par son directeur, le médecin général des armées Jean-Marc Debonne, en présence de Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense.

« Ce texte, d’une grande importance, vise à modifier le positionnement du Service dans l’offre de soins nationale, pour se recentrer sur sa mission première, et en même temps s’ouvrir au service public de santé. L’enjeu, c’est la performance technique, qui fonde l’utilité de notre service de santé pour les armées, et qui est un facteur d’attractivité pour le personnel soignant comme pour les patients », a ainsi commenté le ministre, dans son discours prononcé à cette occasion.

Ce projet, récemment évoqué par Zone Militaire, s’appuie sur 5 principes : l’ouverture au service public de santé, les coopérations internationales, la promotion du SSA dans le champ interministériel, la simplication avec une réforme de la gouvernance et, enfin, la « concentration sur la mission, associée à la densfication des moyens, avec un recentrage des activités ».

Comme M. Le Drian s’y était engagé après avoir pris ses fonctions, aucun des 9 hôpitaux d’instruction des armées ne sera fermé dans le cadre de ce projet. En revanche, des sites du SSA seront bel et bien concernés par des restructurations, notamment ceux relevant de la formation.

Lors de la précédente réforme de la carte militaire, il avait été décidé de faire fusionner les deux écoles de santé de Lyon-Bron et de Bordeaux, la seconde s’étant depuis effacée au profit de la première. Et a priori, le site rhônalpin va de nouveau être « densifié ».

« Pour ce qui est de la formation, je suis en mesure d’annoncer aujourd’hui que les écoles de praticiens et de paramédicaux vont être regroupées à Bron, selon la même logique d’unification », a ainsi lâché le M. Le Drian. Ce qui signifie que l’Ecole du personnel paramédical des armées (EPPA) quittera Toulon, où elle est actuellement implantée, pour le Rhône.

Le copieux projet « SSA 2020 » (210 pages), précise que ce transfert commencera à partir de 2016 et qu’il se fera en 3 ans, c’est à dire qu’il devrait être terminé à la fin de la future Loi de programmation militaire. En annexe 14 du texte, il écrit, au paragraphe « mode d’action », que la « formation académique des élèves infirmiers sera externalisée dans des instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) civils. Cette externalisation sera formalisée par la création d’un partenariat avec convention de coopération établie entre les IFSI et le service de santé des armées (SSA) ».

Par ailleurs, toujours au sujet du même chapitre, il est prévu de réduire de 6 à 3 le nombre de CITeRA (Centre d’instruction aux techniques de réanimation de l’avant) et rationaliser les « équipements de l’enseignement par simulation » ainsi que la politique d’hébergement et d’alimentation des stagiaires « en centralisant les formations et en réduisant les déplacements » grâce au e-learning.

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