Combats entre les forces armées libyennes et un groupe jihadiste à Benghazi

Tensions entre milices à Tripoli, attentats et violences à Benghazi, implantation d’un foyer jihadiste dans le sud libyen… Plus de deux ans apès la mort du colonel Kadhafi et l’avènement d’un nouveau régime, la situation en Libye est pour le moins délicate.

Cette fois, c’est la ville de Benghazi, en Cyrénaïque (est du pays), qui fait à nouveau parler d’elle. De violents affrontements y ont opposé, ce 25 novembre, les forces spéciales libyennes au groupe jihadiste Ansar al-Charia, formé par d’anciens rebelles ayant combattu les troupes loyalistes en 2011.

Les combats, qui ont eu lieu dans le quartier de Ras Obeida, ont fait au moins 9 tués et une plusieurs dizaines de blessés. Selon le colonel Miloud al-Zwei, tout a commencé quand une patrouille des forces spéciales libyennes a été attaquée à proximité du quartier général d’Ansar al-Charia.

« L’armée a riposté, déclenchant des affrontements avec tous les types d’armes (…) Il s’agit des premiers heurts du genre entre l’armée libyenne et ce puissant groupe islamiste », a ainsi expliqué l’officier.

Ces combats se produisent une semaine après une tentative d’attentat ayant visé le gouverneur militaire de Benghazi, le colonel Abdallah al-Zaïdi. Par le passé, plusieurs officiers ou responsables des forces de sécurité libyennes ont été assassinés.

Le groupe Ansar al-Charia a déjà fait parler de lui en septembre 2012, lors de l’attaque contre le consulat américain à Benghazi, au cours de laquelle l’ambassadeur Christopher Stevens, ainsi que 3 de ses compatriotes, perdirent la vie. Ses responsables ont récemment indiqué refuser de reconnaître les nouvelles institutions issue de la révolution contre le régime du colonel Kadhafi tout en qualifiant les les forces régulières libyennes d’apostats et de Taghout (ndlr, forces maléfiques au service de la tyrannie).

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, sans oublier l’Otan, ont mis en place des programmes de formation et de conseils au profit des forces libyennes. Mais pour le moment, ils n’en sont qu’à leurs débuts, ce qui explique la raison pour laquelle les autorités libyennes s’appuient sur certaines milices pour tenter de faire régner l’ordre.

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