Un officier de gendarmerie français pris pour cible à Bamako

Un homme armé a tiré, avec du plomb, sur un capitaine de gendarmerie français alors que ce dernier sortait de son domicile. Le militaire a été très légèrement touché à la tête et à l’épaule. Du coup, il n’a pas été jugé nécessaire de l’hospitaliser. C’est la première fois qu’un tel incident se produit dans la capitale malienne depuis le lancement de l’opération Serval, en janvier dernier.

La suite des évènements est plus confuse. L’agresseur aurait été interpellé par le gendarme français, présent au Mali au titre d’une mission de coopération, assisté par son chauffeur. Selon la police malienne, le tireur aurait été arrêté par les voisins du militaire avant d’être remis aux autorités.

Quant aux motifs de cette agression, là encore, ce n’est pas très clair. « Même s’il parle beaucoup de Dieu, on ne peut pas tout de suite conclure qu’il s’agit d’un attentat terroriste », a indiqué un policier malien. Une autre source sécuritaire a évoqué l’acte d’un « déséquilibré »…

Enfin, une source policière étrangère, à Bamako, a estimé qu’il y « a peut-être peut-être des motivations religieuses derrière cette attaque », des livres religieux ayant été retrouvés au domicile de l’agresseur. Reste que pour un jihadiste présumé, passer à l’acte avec une carabine à plomb fait quand même un peu léger…

En attendant que tout cela soit tiré au clair, la sécurité a immédiatement été renforcée autour de la cité des coopérants militaires français. Une précaution sans doute nécessaire, même sans cette agression, à l’approche des élections législatives maliennes.

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