Le casse-tête de la destruction des armes chimiques syriennes

Le processus de destruction de l’arsenal chimique syrien est dans les temps. Du moins pour le moment… Ainsi conformément au calendrier prévu, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OAIC) a terminé d’en faire l’inventaire le 1er novembre dernier. Seulement, il reste à passer à l’étape suivante et c’est là que les choses se compliquent.

D’ici le 17 décembre prochain, le plan de destruction des armes chimiques syriennes devra être finalisé. Seulement, l’on ignore où et comment se fera cette opération pour le moins délicate, qui doit être terminée avant le 30 juin 2014. Compte tenu de la situation en Syrie, elle devra se faire ailleurs. C’est ainsi que des pays comme la Norvège, la Belgique et l’Albanie, qui disposent des compétences et des installations nécessaires, ont été approchés. Mais tous ont refusé.

Aussi, l’idée qui fait son chemin serait de détruire l’arsenal chimique syrien en haute mer. Le New York Times en a d’ailleurs donné les grandes lignes. Il s’agirait d’embarquer 5 incinérateurs fonctionnant à des températures de 2.700 degrés à bord d’une grande barge afin de transformer les agents précurseurs en composants inoffensifs.

Une autre option consisterait à avoir recours au « Field Deployable Hydrolysis System », un système du Pentagone, conçu pour convertir des agents chimiques en composés qui ne peuvent plus être utilisés à des fins militaires.

A priori, la destruction en mer des armes chimiques syriennes pourrait avoir les faveurs de l’OAIC, laquelle a évoqué cette option le 20 novembre dernier.

Par ailleurs, cette dernière a lancé un appel d’offres ouvert aux entreprises privées pour « le traitement et la destruction de produits chimiques dangereux ou inoffensifs, organiques ou pas, de matériel de conditionnement et de conteneurs dans le cadre de la destruction des armes chimiques syriennes ».

Reste que détuire l’arsenal syrien en mer pose d’autres problèmes. A commencer par celui de la sécurité de la plateforme éventuellement utilisée. En outre, le transport des armes chimiques vers leur site où elles seront neutralisés n’est lui non plus pas sans risques. Il n’est pas impossible, en effet, que les convois soient attaqués en cours de route vers le port où elles devront être embarquées.

Enfin, un autre détail à régler, et non des moindre : celui du financement de cette opération.  Il est estimé qu’il faut dépenser 1 millions de dollars pour détruire 1 tonne d’agents chimiques. Au vu de l’importance de l’arsenal syrien, la facture pourrait bien avoisiner les 1 milliard.

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