Un prêtre français enlevé au Cameroun

Quelques mois après la libération de la famille Moulin-Fournier, dont les 7 membres (un couple, leur quatre enfants, et le frère du mari) avaient été enlevés en février dans le nord du Cameroun, près de la frontière avec le Nigéria, par le groupe jihadiste Boko Haram, le père Georges Vandenbeusch, un prêtre catholique français, a été kidnappé, dans la nuit du 13 au 14 novembre, pratiquement dans le même secteur.

L’homme d’église se trouvait « près de Koza dans l’extrême nord du Cameroun, à 30 kilomètres de la frontière avec le Nigeria », a indiqué le ministère français des Affaires étrangères, dont le communiqué précise que cette zone « était formellement déconseillée du fait du risque terroriste et du risque d’enlèvement ».

« En connaissance de cause, le père Georges avait fait le choix de demeurer dans sa paroisse pour l’exercice de sa mission. Des recherches sont en cours pour vérifier les circonstances de son enlèvement et l’identité des ravisseurs. Nous mettons tout en œuvre, en lien avec les autorités camerounaises, pour obtenir sa libération », a encore fait valoir le Quai d’Orsay.

Le père Georges Vandenbeusch, 42 ans, avait justement fondé une maison pour les chrétiens ayant fui les exactions de Boko Haram, actif dans le nord du Nigéria, après avoir exercé son ministère à la paroisse de Sceaux (92). Selon  l’évêque du diocèse de Maroua Mokolo, dont dépend la paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul de Nguetchewe dans le département du Mayo Tsanaga, le prêtre français aurait été kidnappé par des « bandits qui cherchaient de l’argent ».

Cette information a été confirmée par le père Henri Djongyang, lequel a précisé, à Europe1, que des « bandits (…) ont défoncé la porte et tout saccagé ». Et d’ajouter : « Ils cherchaient le coffre-fort mais comme ils n’arrivaient pas à l’ouvrir, ils ont décidé de partir avec le père Georges », en direction du Nigéria.

Pour le moment, ce rapt n’a pas été revendiqué. Mais il est fort probable que le père Georges soit désormais détenu par Boko Haram ou Ansaru, un autre groupe jihadiste actif au Nigéria. L’on peut en effet craindre que les « bandits » évoqué par le père Henri aient la tentation de le remettre à ces organisations jihadistes. A moins que l’une d’entre elles ait commandité l’enlèvement du prêtre.

NB : Une page de soutien au père Georges a été ouverte sur Facebook

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