Un Petit Véhicule Protégé sur deux est indisponible

Passé de la commission de la Défense à celle des Finances, le député (UMP) François Cornut-Gentille garde un oeil attentif sur les questions militaires étant donné qu’il est aussi le rapporteur spécial pour les crédits de la défense.

Aussi, le parlementaire pose régulièrement au ministre de la Défense des questions écrites souvent très pertinentes. Comme par exemple celle concernant le Titus, le dernier blindé de Nexter, en demandant s’il est susceptible ou non de remplacer le VAB à bout de souffle, ou encore celle évoquant le taux de disponibilité des PVP (Petit Véhicule Protégé) .

Au premier abord, l’on pourrait penser que ces derniers, livrés à l’armée de Terre par Panhard à partir de 2008, affichent un taux de disponibilité largement supérieur par rapport à des matériels plus anciens.

Or, il n’en est rien puisqu’au 31 décembre 2012, seulement 50% d’entre eux étaient en parfait état de marche. L’on sait que les crédits d’entretien programmé du matériels (EPM) ont été rognés et que ces véhicules ont été beaucoup sollicités en opérations extérieures… mais tout de même, ce taux de disponibilité reste très insuffisant… D’où la question posée par le député Cornut-Gentille pour en connaître les raisons.

Dans sa réponse, si le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, fait valoir que le PVP est un « véhicule qui remplit parfaitement sa mission », il a aussi admis qu’il « connaît, depuis plus d’un an, un taux de disponibilité très insuffisant », de l’ordre de « 50% » pour « un parc doté de plus de 1.200 » exemplaires (ndlr, en fait, 1183).

Pourquoi? Essentiellement à cause de « défauts de conception mineurs, mais fortement répétitifs, de pièces mécaniques (pédales, bielles de direction, cardans, tuyauterie….) », a expliqué le ministre. Cardans et bielles de direction…  N’y aurait-il pas un souci aussi au niveau des suspensions? Une autre raison avancée, « plus occasionnelle », concerne des « défauts d’utilisation (mauvais freinage ou accidents) ».

Toutefois, le ministre a assuré qu’il y avait pas « de défaut de conception majeur qui nécessiterait une reconstruction partielle de ce véhicule ».

Cela étant, plusieurs mesures ont été prises pour remédier à ce taux de disponibilité trop insuffisant. Pour commencer un « DVD didactique » a été diffusé pour « former et encourager les pilotes aux bonnes pratiques de conduite » et Panhad a « réalisé des interventions techniques dans les unités » concernées.

Reste que l’indisponibilité des PVP est dû actuellement à un « manque de pièces détachées » (pour 66% des cas). Dans sa réponse, le ministre de la Défense a assuré que ces « déficits » sont « en cours de correction par le service pourvoyeur dans le cadre d’évolutions contractuelles » et que dans l’attente des « bénéfices » de ces dernières, un plan d’action spécifique « fondé sur des mesures transitoires » a été mis en place afin de se procurer les éléments mécaniques nécessaires. De quoi permettre d’atteindre « l’objectif d’une disponibilité de 75 % du parc en fin d’année 2013 ».

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