Journalistes tués à Kidal : Trois ravisseurs ont été identifiés
L’enquête concernant le meurtre de deux journalistes français travaillant pour RFI, le 2 novembre, à Kidal, progresse. Selon des informations du journal Le Monde, trois hommes qui ont pris part au rapt ont été identifiés, grâce à des documents et une carte téléphonique oubliés dans le véhicule abandonné après avoir tué Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
Ces trois hommes ne seraient pas des inconnus pour les services de renseignement français étant donné que, toujours d’après le quotidien du soir, ils s’étaient présentés d’eux-mêmes à la force Serval en mai dernier, après avoir fui les zones de combat. Ils avaient été relâchés après avoir été interrogés et fichés.
Les trois ravisseurs identifiés auraient été membre de la katiba al-Ansar, qui, composée de Touareg maliens et nigéries, est commandée par Hamad Ag Hama, dit Abdelkrim al-Targui ou encore Abdelkrim Taleb. Ce dernier est un parent d’Iyad Ag Ghali, le chef d’Ansar Dine, l’un des trois groupes jihadistes qui avaient pris le contrôle du Nord-Mali en 2012. Il se dit que ce dernier aurait joué un rôle dans les négociations ayant abouti à la libération des 4 anciens otages d’Arlit.
La katiba al-Ansar fait partie d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Elle a commencé à faire parler d’elle en juin 2010, avec une embuscade qui, tendue à Tinzaouten, avait été fatale à 11 gendarmes algériens furent tués. Elle est également suspectée d’avoir enlevé (ou fait enlever), en novembre 2011, à Hombori, Philippe Verdon et Serge Lazarevic, deux ressortissants français.
